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L'ONU appelle les pays à agir sans attendre pour adopter une économie verte

L'ONU appelle les pays à agir sans attendre pour adopter une économie verte

Economie verte.
Un débat thématique sur l'économie verte était organisé jeudi par l'Assemblée générale de l'ONU, dans la perspective du Sommet de Rio+20 sur le développement durable en 2012.

A l'occasion d'un débat thématique sur l'économie verte organisée jeudi par l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de cette Assemblée, Joseph Deiss, et la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro, ont invité les Etats membres à mettre en œuvre des politiques nationales et une coopération internationale pour parvenir à un développement durable.

Ce débat thématique, intitulé « L'économie verte, une passerelle vers le développement durable », était organisé dans la perspective du Sommet de Rio+20 sur le développement durable en 2012.

« Nous ne pouvons plus attendre pour agir », a déclaré Joseph Deiss. Il a souligné l'importance de l'économie verte dans un contexte de développement durable et de lutte contre la pauvreté, deux thèmes centraux dans le cadre de la préparation du Sommet de Rio+20, et a rappelé le contexte des derniers mois marqués par des catastrophes montrant la vulnérabilité de l'approvisionnement énergétique.

La Vice Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, a insisté pour sa part sur les changements à effectuer pour parvenir à une économie verte et s'est interrogée sur la volonté de chacun à changer les comportements et mobiliser des ressources politiques « afin de faire du développement durable une réalité ».

« Notre développement doit être équitable et durable », a dit le Président de l'Assemblée. « La question fondamentale c'est de savoir si nous tous, sur cette planète, allons être capables de faire preuve de sagesse et d'adopter des comportements qui préviendront la catastrophe. »

Joseph Deiss a noté qu'on connaissait les principales caractéristiques de l'économie verte, « qui implique de découpler la croissance économique de l'utilisation des énergies fossiles et des ressources non renouvelables » et qui demande de développer des « technologies propres, des biens et des services verts ». Pour y parvenir, « l'élément central est que les prix donnent des signaux qui soient corrects et qui incitent à des comportements respectueux de l'environnement ».

Il a appelé les Etats à agir, car il faut selon lui « combiner les instruments de marché avec des réglementations, des normes et des mesures pour stimuler la recherche et le développement ». « Les approches fondées sur des mécanismes de marché, comme les subventions, les taxes environnementales, et les droits de polluer vont jouer un rôle essentiel », a-t-il dit. Asha-Rose Migiro a souligné que « l'économie verte devait être pensée sur mesure selon les contextes nationaux ».

Joseph Deiss et Asha-Rose Migiro ont déclaré que l'économie verte devait être mise au service du développement. « C'est aussi la possibilité de faire un saut technologique et d'adopter directement des technologies plus propres, sans refaire les erreurs des pays développés », a déclaré le Président de l'Assemblée.

Pour y parvenir, « il faut une action ferme et résolue de la coopération internationale », a encore souligné Joseph Deiss. « Nous avons besoin d'un système de gouvernance environnementale au niveau global », a-t-il dit.

La Vice Secrétaire générale a enfin noté que « le développement durable était l'une des priorités majeures du Secrétaire général », Ban Ki-moon. « Lui et moi sommes déterminés à assurer que les Nations Unies travailleront dans un seul et même élan pour soutenir les préparatifs de la Conférence de Rio+20 », a-t-elle conclu.

Jeudi, au siège de l'ONU à New York, s'est déroulée également une réunion organisée par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU visant à renforcer les partenariats public-privé pour accélérer le déploiement de la technologie de l'énergie électrique à l'échelle mondiale.