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Les investissements dans les pays les moins avancés devraient se concentrer sur l'emploi

Les investissements dans les pays les moins avancés devraient se concentrer sur l'emploi

Des ouvriers du textile rentrant chez eux au Cambodge.
Les investissements directs étrangers dans les pays les plus pauvres devraient être orientés vers la création d'emplois et la diversification de leurs économies, estime un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié avant une grande conférence mondiale la semaine prochaine sur les pays les moins avancés.

Dans ce rapport, la CNUCED note que les investissements étrangers directs dans les 48 pays les moins avancés (PMA) ont augmenté rapidement au cours des dix dernières années pour atteindre un montant estimé de 24 milliards de dollars en 2010 mais que la plupart ont été consacrés à l'extraction des ressources naturelles, un secteur qui a tendance à créer relativement peu d'emplois.

« De tels investissements ont aussi tendance à ne pas « fertiliser » les économies des PMA en créant des liens plus étroits entre les entreprises étrangères et les entreprises locales qui peuvent propager le savoir-faire et les technologies et contribuer à stimuler la croissance économique sur le long terme », affirme l'agence onusienne dans un communiqué.

Bien que les investissements directs étrangers constituent un bienfait économique pour certains PMA, le rapport, intitulé « Investissements directs étrangers dans les pays les moins avancés : les leçons tirées de la décennie 2001-2010 et la marche à suivre », indique que la majorité d'entre eux demeurent en marge de l'économie mondiale.

Renforcer les économies et réduire la pauvreté dans les PMA feront partie des questions abordées lors de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA, un événement de cinq jours, qui commence le 9 mai à Istanbul, en Turquie. Les participants évalueront également les résultats du plan d'action sur 10 ans pour les PMA, adopté à la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA à Bruxelles, en Belgique, en 2001, et adopteront de nouvelles mesures et stratégies pour le développement durable de ces pays au cours de la prochaine décennie.

Le rapport, qui est destiné à contribuer aux discussions de la semaine prochaine, recommande un certain nombre de mesures, y compris la création d'un « Fonds pour le développement des infrastructures des PMA » qui permettrait d'améliorer la capacité des PMA à attirer des investissements par l'amélioration de l'approvisionnement en électricité, des routes, des voies ferrées et des connexions informatiques ou de l'Internet.

Il suggère également un programme d'aide aux capacités productives qui soutiendrait la formation technique et professionnelle, l'éducation et l'esprit d'entreprise dans les PMA.

En outre, le rapport recommande que les gouvernements des PMA et les partenaires de développement à l'étranger redoublent d'efforts pour attirer investisseurs internationaux de petite et moyenne envergure.

Sur les 48 pays actuellement désignés par l'ONU comme pays les moins avancés, 33 sont dans la région de l'Afrique, 14 en Asie et en Océanie et un (Haïti) dans les Caraïbes.