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Libéria : la crise ivoirienne risque de déstabiliser le pays, craint Valerie Amos

Libéria : la crise ivoirienne risque de déstabiliser le pays, craint Valerie Amos

Des réfugiés ivoiriens au Libéria.
Des années d'investissement dans la consolidation de la paix et de la sécurité au Libéria pourraient être compromises si la communauté internationale est incapable d'aider le pays à répondre aux défis humanitaires provoqués par la crise postélectorale en Côte d'Ivoire, a indiqué la Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valerie Amos, en visite au Libéria.

Valerie Amos a « fermement condamné les allégations de meurtres de 800 personnes dans l'ouest de la Côte d'Ivoire à Duékoué » qualifiant ces actes « de graves violations des droits de l'homme » et soulignant que « les responsables devraient être traduits en justice ».

La Chef des affaires humanitaires de l'ONU s'est rendu à Toe Town dans le comté de Grand Gedeh où sont accueillis la majorité des réfugiés ivoiriens. Elle a rencontré les représentants des organisations humanitaires afin d'évaluer les défis auxquels les acteurs locaux sont confrontés sur le terrain.

« Nombre de réfugiés ont tout abandonné et ont fui pour sauver leurs vies. Ils sont arrivés au Libéria avec presque rien. Les Libériens ont fait preuve d'une grande générosité en partageant ce qu'ils ont mais ils ont maintenant aussi besoin de soutien », a dit Valerie Amos.

Environ 120.000 Ivoiriens ont fui la Côte d'Ivoire depuis le mois de décembre 2010 suite à la crise postélectorale. Plus de 110.000 Ivoiriens sont aujourd'hui éparpillés dans plus de 90 villages au Libéria. Depuis la fin du mois de février, environ 85.000 personnes ont traversé la frontière alors que les combats se sont intensifiés en Côte d'Ivoire.

« Après des années de guerre, les Libériens ont commencé à finalement récolter le fruit de la paix, la sécurité et la stabilité. Nous avons besoin de garantir que le pays puisse garantir que le pays reçoivent l'aide dont il a besoin alors qu'ils accueillent les réfugiés de Côte d'Ivoire », a dit Valerie Amos.

La Secrétaire générale adjointe a appelé les pays donateurs à contribuer au plan d'action d'urgence de l'ONU qui s'élève à 146,6 millions de dollars. A ce jour, l'ONU n'a reçu que 35 millions de dollars soit 23%.