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L'ONU inquiète de la surpopulation de camps de réfugiés somaliens au Kenya

L'ONU inquiète de la surpopulation de camps de réfugiés somaliens au Kenya

Une fillette réfugiée dans un des camps surpeuplés à Dadaab, au Kenya.
Les chefs des trois agences des Nations Unies, Antonio Guterres Haut commissaire aux réfugiés (HCR), Josette Sheeran, Directrice exécutive du Programma alimentaire mondial (PAM) et Michelle Bachelet, Directrice exécutive de l'ONU-Femmes, ont exprimé dimanche leur profonde inquiétude sur les conditions de vie de plus de 314.000 réfugiés somaliens, lors d'une visite de trois camps à Dadaab au nord-est du Kenya.

« Après plus de 20 ans de guerre, les réfugiés somaliens sont devenus une véritable population globale. La majorité d'entre eux sont au Kenya, à Djibouti, au Yémen et en Ehiopie mais également dispersé sur les cinq continents. Alors que la guerre continue, j'appelle tous les pays du monde à garder leur frontières ouvertes et à leur permettre de vivre dans la dignité », a déclaré dimanche le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres, en plaidant pour l'augmentation des capacités d'accueil des réfugiés.

De nombreux réfugiés arrivent chaque jour peuplant encore davantage l'un des plus grands camp du monde. La sécheresse associée à deux décennies de guerre ont forcé les Somaliens à fuir leur pays et à venir trouver refuge dans le complexe de Dabaab composé de trois grands camps qui à l'origine avait été conçu pour recevoir 90.000 personnes. Aujourd'hui, 314.000 personnes peuplent le camp.

« Aujourd'hui j'ai rencontré des femmes et des enfants qui ont fui le conflit et qui sont arrivés traumatisés et souffrant de malnutrition », a dit la Directrice du PAM, Josette Sheeran.

« Il est vital que nous, en tant qu'agence des Nations Unies, les protégions et leur fournissions de l'aide alimentaire et les abris dont ils ont besoin en tant que réfugié à Dadaab », a-t-elle ajouté.

Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. Pour Michelle Bachelet, « les femmes sont plus exposées aux violence sexuelles ».

« Nous devons continuer à faire le maximum pour protéger les jeunes filles et les femmes tout en les soutenant en tant que membre pilier de la communauté », a ajouté la Directrice exécutive de l'ONU-Femmes.

Les trois chefs d'agence ont également tiré la sonnette d'alarme sur les tensions dans le camp, principalement dues à la surpopulation et aussi sur l'impact potentiel du camp sur la sécurité régionale.