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Pillay appelle Bahreïn, le Yémen et l'Arabie Saoudite à la retenue

Pillay appelle Bahreïn, le Yémen et l'Arabie Saoudite à la retenue

Navi Pillay.
Le Bureau de la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exprimé vendredi son inquiétude concernant la répression des manifestations et l'usage excessif de la force à Bahreïn, au Yémen et en Arabie Saoudite.

S'agissant de Bahreïn, le Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) signale des messages qui circulent sur Internet appelant au meurtre de trois défenseurs des droits de l'homme : le Président de la Société des jeunes pour les droits de l'homme de Bahreïn, Mohamed Al Masqati, et l'un de ses membres, Naji Fateel, ainsi que Abdulhadi Alkhawaja, l'ancien directeur de 'Défenseurs sur la ligne de front'.

« Le message qui circule les appelle traîtres' et 'chefs de sédition' et fournit leur identité complète incluant leur nom, leur numéro de carte d'identité, leur adresse et leur téléphone, l'endroit, le modèle, l'année et la plaque d'immatriculation de leur voiture ainsi que leur lieu de travail et leur photo », a expliqué vendredi le porte-parole de la Haut commissaire, Rupert Colville, dans un communiqué.

Le HCDH est extrêmement inquiet au sujet de ces menaces qui constituent une incitation au meurtre et appelle les autorités à garantir une protection efficace à ces trois personnes. Jeudi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon s'est aussi déclaré préoccupé par l'impasse politique dans le pays où les autorités sont confrontées à des manifestations depuis plusieurs semaines.

Navi Pillay a également exprimé son inquiétude sur les allégations de l'utilisation excessive de la force au Yémen. « Nous appelons le gouvernement à exercer la retenue et à enquêter sur toutes les allégations d'assassinats extrajudiciaires et de violations des droits de l'homme par les forces de sécurité », a dit son porte-parole.

« Nous appelons le gouvernement du Yémen à enquêter sur tous les meurtres », a-t-elle ajouté.

Le HCDH a par ailleurs jugé nécessaire de lancer des enquêtes sur le meurtre de deux manifestants de l'Université de Sana'a le 9 mars 2011 et sur la répression violente à l'encontre de 70 à 80 étudiants devant cette université le 8 mars dernier.

En Arabie Saoudite, les manifestants se seraient fait tirés dessus et des informations font état de nombreuses personnes arrêtées.

« Nous exhortons les autorités et les manifestants à faire preuve de retenue. Nous soulignons également que le peuple doit être autorisé à exercer le droit à la liberté de rassemblement et à la liberté d'expression », a conclu le porte-parole de la Haut commissaire aux droits de l'homme.