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L'Amérique Latine doit capitaliser sur les accords de Cancun, estime l'ONU

Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L'Amérique Latine doit capitaliser sur les accords de Cancun, estime l'ONU

La Secrétaire exécutive de la Convention cadre de l'ONU sur le changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, a appelé mardi les pays d'Amérique Latine à profiter des décisions prises lors du Sommet de Cancun en décembre dernier notamment sur les fonds disponibles pour la préservation des forêts.

« Les accords de Cancun constituent une petite étape pour la planète, mais ils sont néanmoins un début qui peut mener à davantage d'actions », a déclaré mardi la Chef de la CCNUCC dans un discours prononcé à l'occasion de la Conférence du Secrétariat général Ibéro-américaine à Madrid, en Espagne.

« L'exploitation durable des forêts détient de multiples bénéfices pour les personnes qui vivent de la forêt, mais également pour un nombre de problèmes critiques comme la biodiversité et le changement climatique », a-t-elle ajouté.

Les Accords de Cancun signés le 11 décembre 2010 prévoient que les pays transmettent à la CCNUCC les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés et les actions annoncés lors de la Conférence, qui doivent former la base du plus grand effort collectif d'atténuation entrepris jusqu'à présent au niveau mondial. Ils ont également convenu de construire un système global de responsabilité mutuelle pour atteindre ces objectifs.

Le financement du projet de Réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD+) est l'une des principales avancées du Sommet de Cancun. Selon de récentes études, la déforestation est responsable d'un cinquième des émissions de carbone au niveau mondial.

Pour Christina Figueres, le programme REDD+ est une opportunité pour l'Amérique latine. Selon elle, la donation du gouvernement de Norvège d'un milliard de dollars au Brésil pour réduire de 80% la déforestation de la forêt amazonienne d'ici 2020 révèle le potentiel de l'initiative décidée à Cancun.

« C'est un exemple encourageant qui mérite d'être dupliqué », a-t-elle dit. « Les pays d'Amérique Latine ont besoin de saisir ces opportunités », a-t-elle ajouté en précisant que l'Amérique centrale, le Nord de la Colombie et la Patagonie détenaient un grand potentiel pour les énergies durables notamment pour les ressources géothermales.

« L'utilisation des énergies renouvelables doit être étendue et elles doivent être implantées par des politiques publiques incitatrices et le soutien des gouvernements au niveau national », a-t-elle conclu.