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L'ONUSIDA réclame l'abrogation des lois discriminant les malades du VIH/Sida

L'ONUSIDA réclame l'abrogation des lois discriminant les malades du VIH/Sida

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Trente ans après la découverte des premières infections du VIH/Sida, 90% des pays de la région d'Asie Pacifique ont toujours des législations et des pratiques discriminatoires à l'égard des personnes vivant avec la maladie, a déploré mercredi l'ONUSIDA, à la veille de l'ouverture à Bangkok, en Thaïlande, des travaux de la Commission globale du dialogue sur le VIH et le droit.

« Dans la région d'Asie-Pacifique, et dans le monde entier, il existe trop d'exemples de pays où les lois, les politiques et les pratiques punissent plutôt que de protéger ces personnes dans le besoin de services de soins contre le VIH », a déclaré mercredi le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui participera à la Commission.

« Faire avancer le respect des droits de l'homme et l'égalité des genres serait non seulement une victoire dans la lutte contre le Sida mais également pour le développement humain dans son ensemble », a-t-il ajouté.

La Commission doit réunir plus de 150 participants de 22 pays de la région Asie-Pacifique afin d'évoquer et de débattre des lois restrictives envers les malades du Sida. En Asie-Pacifique, 19 pays criminalisent encore les relations sexuelles avec les personnes du même sexe.

« Le droit et son application peut avoir un impact profond sur la vie des peuples, spécifiquement pour ceux qui sont marginalisés et désemparés. Le droit est un instrument puissant pour défier la stigmatisation, promouvoir la santé publique et protéger les droits humains », a dit mercredi l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark dans un communiqué.

« Nous avons beaucoup à apprendre des expériences négatives et positives dans la région ainsi que sur la mise en œuvre de lois, des politiques de santé publique et des pratiques », a-t-elle conclu.