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Le partenariat entre l'ONU et les Etats, clé du succès du maintien de la paix

Le partenariat entre l'ONU et les Etats, clé du succès du maintien de la paix

Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix.
Le succès des opérations de maintien de la paix de l'ONU repose essentiellement sur un partenariat étroit entre l'organisation internationale et les États membres, ont souligné mercredi de hauts responsables onusiens, à l'occasion d'un séminaire organisé à New York et consacré à l'amélioration de l'efficacité de ces interventions.

Le succès des opérations de maintien de la paix de l'ONU repose essentiellement sur un partenariat étroit entre l'organisation internationale et les États membres, ont souligné mercredi de hauts responsables onusiens, à l'occasion d'un séminaire organisé à New York et consacré à l'amélioration de l'efficacité de ces interventions.

« Le maintien de la paix est effectivement un partenariat. Cela nécessite non seulement le travail du Départements des opérations de maintien de la paix (DOMP), de celui de l'appui au missions (DAM) et de nos collègues servant au sein de ces missions sur le terrain, mais cela implique aussi le travail de nos partenaires ailleurs dans l'ONU, au sein des agences, des fonds et des programmes, et plus particulièrement des États membres », a souligné le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien, Alain Le Roy, dans son intervention.

Actuellement, 121.000 militaires, policiers et personnel civil sont déployés dans le monde sous la bannière de l'ONU. Ils servent dans 14 opérations de maintien de la paix et une mission politique spéciale, sous la direction du Département de maintien de la paix.

« Sans une coordination étroite et systématique, la coopération et un véritable esprit de partenariat, l'efficacité des opérations de maintien de la paix ne serait pas possible», a ajouté Alain Le Roy, avant de souligner l'importance de l'initiative « Nouvelle Horizon » qui a permis de définir des mandats « plus clairs et plus efficaces » pour les opérations de l'ONU.

Lancé en juillet 2009, cette initiative appelle à renouveler le partenariat mondial pour les opérations de l'ONU, englobant le Secrétariat général de l'ONU, le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale, les contributeurs et donateurs de ressources humaines et financières, et une myriade de partenaires de l'intérieur et de l'extérieur du système des Nations Unies.

Intervenant à son tour, la Secrétaire général adjointe pour l'appui aux missions, Susanna Malcorra, a elle aussi insisté sur l'importance du partenariat dans le succès des opérations onusiennes.

« Il nécessite la coopération et la coordination entre des acteurs et des organisations extrêmement diversifiés, et dans une plus large mesure, dans des environnements complexes et difficiles », a-t-elle indiqué.

« Il faut aussi noter qu'un soutien souple et efficace est encore plus délicat à obtenir dans les périodes de crispation financière comme celle que nous traversons actuellement et qui nous oblige à être toujours plus flexible, agile et réactif, pour faire plus avec moins, de surcroît dans des lieux où il est souvent plus difficile d'opérer ».

L'un des éléments clés de l'amélioration de l'efficacité des opérations a été la Stratégie mondiale d'appui aux missions (GFSS) lancée en 2010 pour répondre à des défis logistiques et administratifs rencontrés par l'ONU. Elle repose sur une série de principes, qui sont articulés autour de partenariats entre l'ONU et les Etats membre.

Ces principes de base comprennent l'organisation d'une large consultation avec les États membres, l'optimisation des ressources existantes et des budgets, l'augmentation de la transparence et de la comptabilité, et un appel aux composantes civile, militaire et policières des missions pour qu'elles participent à l'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie.

« Chacun de ces principes repose non seulement sur le travail du Secrétariat et des missions sur le terrain, mais aussi sur un solide partenariat avec les Etats membres qui fournissent des contingents de casques bleus et de policiers, ainsi qu'avec les principaux bailleurs de fonds des opérations de maintien de la paix », a encore ajouté Susanna Malcorra.

« Grâce à cet effort, nous voulons renforcer la vision selon laquelle il s'agit d'un partenariat entre nous tous, pour améliorer les performances et l'efficacité du maintien de la paix », a-t-elle conclu.