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Sri Lanka : une responsable de l'ONU au chevet des sinistrés des inondations

Sri Lanka : une responsable de l'ONU au chevet des sinistrés des inondations

Des victimes d'inondations au Sri Lanka transportent des rations alimentaires distribuées par le PAM.
Pour son second jour de visite au Sri Lanka, la Sous Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence, Catherine Bragg, a lancé officiellement jeudi l'appel de fonds d'urgence de l'ONU et ses partenaires qui cherchent 51 millions de dollars pour assister le million de personnes touchées par des inondations dévastatrices.

En visite dans la zone sinistrée de Batticoloa dans l'est du pays, Catherine Bragg a rencontré les autorités locales et les représentants des organisations non gouvernementales. Dans cette zone, 80% des récoltes des agriculteurs ont été détruites, a précisé jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué de presse.

Après avoir lancé l'appel d'urgence, la Coordonnatrice a indiqué que le Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF) avait déjà octroyé six millions de dollars pour financer les opérations humanitaires de l'ONU et ses partenaires.

Selon OCHA, les inondations sont dues au phénomène climatique « La Nina » qui a forcé plus de 360.000 personnes à fuir leurs logements et tué 43 autres. Plus de 6.000 maisons ont été détruites et 23.000 partiellement endommagées. Environ 10.000 personnes vivent dans des centres d'accueil dans l'attente d'un relogement.

Catherine Bragg a également visité un camp de personnes déplacées par la guerre civile qui a déchiré le pays pendant plusieurs décennies. Située au nord du Sri Lanka, la ville de Theravil, dans la province de Mullaitivu, abritait au plus fort des combats plus de 300.000 déplacés dans un camp mis en place par le gouvernement. Aujourd'hui, plus de 20.000 personnes vivent toujours dans ce camp, dans l'incapacité de retourner chez elles à cause des champs de mines et du manque de services de base.

« Des progrès significatifs ont été effectués pour assister les déplacés et les aider à retourner chez eux. Ces populations vont avoir besoin d'écoles, d'enseignants, d'hôpitaux, de médecins et de services sociaux », a dit Catherine Bragg lors de sa visite.

« Nous sommes ici pour les soutenir. C'est une bonne chose que le gouvernement ait investi dans les infrastructures mais il faut désormais qu'il investisse dans les populations », a-t-elle ajouté.