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Violences postélectorales : le Greffier de la CPI en visite au Kenya

Violences postélectorales : le Greffier de la CPI en visite au Kenya

Des centaines de Kenyans ont été déplacés lors des violences post-électorales en 2007-2008.
Le Greffier de la Cour pénale internationale (CPI), Silvana Arbia, visitera la République du Kenya du 1er au 4 septembre 2010.

A Nairobi, le Greffier de la CPI, rencontrera les autorités nationales kenyanes afin de discuter du cadre juridique et opérationnel nécessaire à la conduite des activités du Greffe de la Cour au Kenya, suite à la décision de la Chambre préliminaire II autorisant le Procureur de la CPI, à ouvrir une enquête sur les violences postélectorales.

Silvana Arbia visitera aussi d'autres localités au Kenya pour discuter avec les autorités locales des mesures nécessaires « aux fins de faciliter le travail du Greffe de la CPI au Kenya », a indiqué mardi la CPI par communiqué.

Elle rencontrera les représentants des organisations internationales et des ambassades afin de d'aborder les différents mécanismes par lesquels ils pourraient soutenir les opérations de la Cour.

Au cours de cette mission, 200.000 exemplaires du livret 'Mieux comprendre la Cour pénale internationale' seront distribués au Kenyans par le journal 'Daily Nation', le vendredi 3 septembre 2010. Ce livret entend présenter les éléments factuels essentiels concernant l'activité et le mandat de la Cour, sa structure et son fonctionnement.

Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo s'est rendu au Kenya au mois de mai dernier pour enquêter sur les affrontements postélectoraux de 2007 et 2008. Selon le Procureur, les crimes auraient été commandités par les dirigeants du Parti de l'unité nationale (PNU), parti au pouvoir à cette époque, et par le Mouvement orange de la démocratie (ODM), principal parti d'opposition.

Les hommes politiques incriminés auraient mis en œuvre leur politique avec la complicité de responsables de l'Etat et d'entreprises publics et privées. Des parlementaires, des responsables gouvernementaux, des agents des forces de police et des gangs de jeunes, seraient impliqués dans les violences, avait estimé Moreno-Ocampo.