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Lutte contre le paludisme : Malgré les progrès, les Etats doivent rester mobilisés

Lutte contre le paludisme : Malgré les progrès, les Etats doivent rester mobilisés

Une femme et son nouveau né se reposent sous une moustiquaire qui protège contre le paludisme.
Des progrès significatifs ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme mais la communauté internationale doit rester mobilisée pour atteindre la couverture universelle contre la maladie à la fin de l'année 2010 et l'éradication totale de la mortalité due au paludisme en 2015, a souligné le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dans un message publié dimanche à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.

« Il y a deux ans, j'ai demandé que des programmes de prévention et de traitement du paludisme soient mis à la disposition des populations exposées à ce fléau dans le monde entier d'ici à la fin de 2010. Cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme nous donne bien des raisons de nous réjouir », a dit M. Ban. « En un laps de temps très court, nous sommes passés d'une situation où l'on s'efforçait simplement d'enrayer la progression de la maladie à l'objectif réaliste qui consiste à prodiguer des soins efficaces et abordables à tous ceux qui en ont besoin ».

En 2008, Ban Ki-moon avait fixé deux objectifs : avoir fourni aux populations une couverture universelle c'est-à-dire les moyens de se prémunir du paludisme à la fin de l'année 2010 et atteindre la fin de la mortalité due à la maladie en 2015.

M. Ban a salué la multiplication par cinq des montants promis par la communauté internationale pour lutter contre le paludisme depuis 2003, atteignant 1,7 milliard de dollars en 2009. « Même si l'on est loin du compte, ces fonds ont permis d'augmenter considérablement les interventions dans ce domaine », a-t-il dit.

« Les pays qui ont été en mesure de fournir des moustiquaires et un traitement à une proportion importante de la population ont connu une baisse d'au moins 50 % des cas de paludisme et de la mortalité due à cette maladie. Les taux de mortalité infantile ont aussi diminué de manière générale », a précisé M. Ban.

Malgré les progrès importants, on estime que le paludisme tue environ 1 million de personnes chaque année dans les pays les plus pauvres. L'Afrique est la plus touchée par la maladie qui y tue un enfant sur cinq.

Le Secrétaire général a également plaidé pour l'arrêt des monothérapies à base d'artémisinine puisque ces soins entretiennent « la résistance du parasite aux médicaments antipaludéens ».

C'est pourquoi M. Ban exhorte la communauté internationale « à donner suite sans tarder à la résolution adoptée par l'Assemblée mondiale de la santé en 2007 pour éliminer toutes les monothérapies orales à base d'artémisinine de la chaîne d'approvisionnement ».

« Les progrès accomplis ces dernières années montrent que le combat contre le paludisme peut être gagné. Les interventions ont joué un rôle déterminant. L'aide au développement affectée à la santé s'est révélée efficace », a dit M. Ban. « Cela nous donne aussi de bonnes raisons d'espérer que nous pourrons réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle », a-t-il conclu.

Le Secrétaire général a annoncé l'organisation en septembre prochain d'un sommet sur le paludisme afin « de passer en revue les progrès accomplis vers les Objectifs du Millénaire pour le développement et d'énoncer un programme d'action pour la période qu'il reste à parcourir jusqu'à la date convenue de 2015 ».