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Népal : Ban déçu par l'absence de progrès sensibles

Népal : Ban déçu par l'absence de progrès sensibles

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Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se déclare déçu par l'absence de progrès sensibles dans le processus de paix au Népal mais recommande toutefois la prorogation pour six mois du mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) qui expire le 23 janvier.

« Lors de ma visite au Népal fin octobre, j'avais été de nouveau impressionné par les progrès du processus de paix. Je suis donc d'autant plus déçu aujourd'hui de ne pouvoir signaler des avancées sensibles dans les domaines les plus importants pour le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité et rendu public jeudi.

La MINUNEP a été constituée en tant que mission politique spéciale et a pour mandat de surveiller la gestion des armements et du personnel armé du Parti communiste népalais-maoïste (PCN-M) et de l'armée népalaise.

Le Secrétaire général juge « particulièrement regrettable que, faute d'une entente entre les partis politiques, le comité spécial chargé de veiller à l'intégration et à la réinsertion du personnel de l'armée maoïste ne se soit pas encore attelé à cette tâche essentielle. C'est le signe de tensions plus vives entre les partis qui peuvent compromettre le processus de paix et la rédaction de la constitution ».

« Comme je l'ai fait pendant ma visite, j'engage de nouveau tous les acteurs de la scène politique à aller de l'avant dans un esprit de coopération, afin de parvenir par le dialogue à une convergence de vues sur les moyens d'instaurer la stabilité au Népal dans l'intérêt des générations futures », ajoute-t-il.

Le Népal a demandé que le mandat de la Mission soit prorogé à nouveau de six mois à partir du 23 janvier 2009.

« Il est évident que l'ONU ne peut, sans compromettre le processus de paix, cesser immédiatement de fournir, par le truchement de la MINUNEP, l'appui sollicité par le gouvernement népalais. Mais on ne peut pas non plus lui demander de continuer indéfiniment à surveiller les armements et le personnel armé quand le règlement du sort des anciens combattants est de nouveau reporté », déclare Ban Ki-moon.

Sensible aux arguments de membres du Conseil qui estiment que la prorogation éventuelle du mandat de la Mission doit s'accompagner d'une nouvelle compression de ses effectifs, le Secrétaire général recommande que le Conseil renouvelle ce mandat pour six mois, étant entendu que les effectifs seraient de nouveau réduits à partir du 23 janvier.

Il propose que le nombre de responsables du contrôle des armes mis à disposition par des États Membres reste fixé à 73, soit l'effectif autorisé au moment de l'ajustement décidé en juillet 2008, mais que la plupart des 18 postes réservés au personnel civil qui sont occupés par des officiers en retraite soient supprimés avec effet au 23 janvier. La possibilité de réduire le nombre de responsables du contrôle des armes sera fonction de la célérité avec laquelle on pourra mettre en place un dispositif de remplacement provisoire, souligne-t-il. Il est également prévu de diminuer encore les effectifs du Bureau des affaires politiques et de supprimer d'autres postes des services organiques, l'ensemble de ces postes devant être réduit d'un tiers. Les services d'appui seront eux aussi sensiblement réduits et les fonctions encore nécessaires seront assumées de plus en plus par du personnel recruté sur le plan national. Le nombre de postes occupés par du personnel recruté sur le plan international sera réduit de moitié environ. La MINUNEP ainsi allégée sera dirigée non plus par un représentant spécial mais par un représentant du Secrétaire général.