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Népal : fin de la première phase de recensement des combattants maoïstes

Népal : fin de la première phase de recensement des combattants maoïstes

Le Représentant spécial du Secrétaire général au Népal, Ian Martin, a annoncé aujourd&#39hui que la Mission des Nations Unies dans le pays avait achevé la première phase de recensement et du cantonnement des armes des combattants maoïstes.

« Jusqu'à maintenant, le nombre total de combattants de l'armée maoïste enregistrés dans les sept principaux lieux de cantonnements s'élève à 30 852 [?] et le nombre total d'armes à 3 428 », a indiqué Ian Martin dans une déclaration à la presse depuis Katmandou.

La Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) procède maintenant à l'enregistrement des membres de l'armée maoïste qui se trouvent en dehors de ces cantonnements pour raisons médicales ou autres, a-t-il précisé.

« La Mission n'est pas et ne sera pas en mesure d'affirmer si les armes qu'elle a recensé correspondent à la totalité des armes détenues par l'armée maoïste », a reconnu Ian Martin, soulignant toutefois qu'il existait « un haut degré de correspondance entre le type d'armes citées par l'armée népalaise et celui des armes recensées ».

Les armes et les munitions sont à présent stockées et inventoriées, sous la surveillance de contrôleurs des Nations Unies qui effectuent des inspections en présence d'un représentant de l'armée maoïste.

« Déterminer si ce recensement, ce stockage et cette surveillance sont suffisantes pour permettre une entrée du Parti communiste népalais-maoïste (CPN-M) dans un gouvernement intérimaire est une décision qui appartient aux dirigeants politiques népalais », a rappelé Ian Martin, « la MINUNEP continuera de son côté à fournir des rapports objectifs aux parties afin de contribuer à considérer ces questions ».

Le Représentant spécial du Secrétaire général au Népal a toutefois fait part de sa grave préoccupation face au départ de certains combattants de l'armée maoïste de leurs lieux de cantonnement. « De tels départs sont une violation évidente de l'Accord sur la surveillance et la gestion des armes et des armées », a-t-il souligné.

« Il est essentiel que toutes les parties au processus tiennent leurs engagements à toutes les étapes ; il est également essentiel que toute la population népalaise soit en mesure de participer à ce processus, et ce par des moyens pacifiques », a réaffirmé Ian Martin.

Un conflit armé interne a éclaté en 1996 entre le gouvernement népalais et un mouvement d'insurrection maoïste (Parti communiste népalais). Ce conflit s'est progressivement étendu à l'ensemble du pays et a fait des milliers de victimes en plus de déplacer des dizaines de milliers de civils à l'intérieur du pays. De nombreuses violations des droits de l'homme ont eu lieu pendant toute la décennie de 1996 à 2006.

Le 23 janvier 2007, le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la résolution 1740 portant sur la création d'une mission politique au Népal (MINUNEP) pour une durée de douze mois, avec notamment pour mandat d'appuyer le processus de paix et de surveiller la gestion des armements et du personnel armé du Parti communiste népalais (maoïste) et du gouvernement népalais.