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UNESCO : La crise financière ne doit pas réduire le financement de l'éducation

UNESCO : La crise financière ne doit pas réduire le financement de l'éducation

Un homme afghan devant des livres distribués par l'UNICEF.
La crise financière mondiale ne doit pas servir de justification à une réduction du financement de l'éducation, ont conclu les ministres et représentants des 153 pays qui participaient à la 48e session de la Conférence internationale de l'éducation de l'UNESCO, qui a pris fin le 28 novembre à Genève.

Cette conférence d'une semaine, dont le thème était « L'éducation pour l'inclusion : la voie de l'avenir », a examiné les différentes manières d'assurer une éducation aux centaines de millions de personnes qui n'ont pas ou peu accès à l'éducation.

Parmi ces populations, on compte 75 millions d'enfants exclus de l'école. Plus de la moitié sont des filles et un tiers d'entre eux sont des handicapés. La plupart de ces enfants vivent dans des communautés pauvres et isolées ou des bidonvilles. Beaucoup travaillent et nombre d'entre eux appartiennent à des populations autochtones et des minorités linguistiques ou vivent dans des situations de guerre ou de post-conflit.

Les exclus comptent également 776 millions d'adultes qui manquent des compétences de base, ainsi que de nombreux jeunes, dans les pays développés et en développement, qui abandonnent ou terminent l'école sans les qualifications requises.

Les participants à la conférence se sont montrés particulièrement inquiets quant aux conséquences potentielles de la crise financière mondiale, qui, ont-ils mis en garde, « aura un impact démesuré sur les pauvres, qui sont pourtant les moins responsables de ces évènements ».

Ils ont par ailleurs insisté sur le fait que l'éducation est fondamentale pour réduire la pauvreté et améliorer la santé et le niveau de vie. Dans la situation économique actuelle, assurent-ils, fournir une éducation de qualité répondant aux besoins de tous les apprenants est plus urgent que jamais. « Le financement de l'éducation », ont-ils déclaré, « devrait figurer parmi les premières priorités et (?) la crise financière ne devrait pas servir de justification à la réduction du financement alloué à l'éducation, tant au niveau national qu'international ».

Dans leurs conclusions, les ministres, experts en éducation et représentants de la société civile ont également proposé plusieurs mesures concrètes que pourraient prendre les gouvernements pour améliorer leurs systèmes éducatifs et surmonter les obstacles majeurs à l'inclusion : la manière dont les écoles sont organisées, le manque d'articulation entre les politiques éducatives et les politiques sociales et certains comportements et croyances.

Parmi les mesures envisagées : développer des politiques permettant d'intégrer les groupes exclus au système scolaire général ; promouvoir la diversité linguistique et culturelle; renforcer l'utilisation des technologies de l'information et de la communication ; permettre une plus large participation de ceux qui sont amenés à prendre des décisions ; donner aux enseignants les compétences et le matériel dont ils ont besoin pour s'adresser à des populations diversifiées et encourager la recherche dans l'apprentissage et la pédagogie.