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Le Conseil de sécurité demande à Ban Ki-moon de nommer davantage de femmes à des postes clefs des Nations Unies

Le Conseil de sécurité demande à Ban Ki-moon de nommer davantage de femmes à des postes clefs des Nations Unies

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Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Dumisani Kumalo de l&#39Afrique du Sud, a fait aujourd&#39hui, au nom des membres du Conseil, une déclaration dans laquelle il demande instamment au Secrétaire général, Ban Ki-moon, de nommer plus de femmes comme représentantes et envoyées spéciales.

« Le Conseil réaffirme le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix et souligne qu'il importe qu'elles participent sur un pied d'égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité et qu'elles y soient pleinement associées », affirme la déclaration présidentielle.

imageRetransmission de la séance du Conseil de sécurité[11mins]

Par conséquent, les États Membres doivent « faire en sorte que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends », ajoute la déclaration.

Le Conseil « demande instamment au Secrétaire général de continuer de nommer plus de femmes parmi les Représentants et Envoyés spéciaux chargés de missions de bons offices en son nom, et, à cet égard, demande aux États Membres de communiquer au Secrétaire général le nom de candidates pouvant être inscrites dans une liste centralisée régulièrement mise à jour ».

En outre, il reconnaît qu' « il est urgent de redoubler d'efforts pour incorporer dans les opérations de maintien de la paix une démarche soucieuse d'égalité entre les sexes ».

A cet égard, il se félicite de la politique des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, qui vise à promouvoir et à protéger les droits des femmes et à prendre en compte une démarche soucieuse d'égalité entre les sexes.

« Le Conseil demeure profondément préoccupé par l'omniprésence de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles dans les conflits armés, dont les meurtres, les mutilations, les violences sexuelles graves, les enlèvements et la traite », a aussi déclaré Dumisani Kumalo.

« Il condamne à nouveau ces pratiques avec la plus grande fermeté et demande à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures spécifiques pour protéger les femmes et les filles contre les actes de violence sexiste, en particulier le viol et les autres formes de violences sexuelles ainsi que contre toutes les autres formes de violence survenant dans les situations de conflit armé ».

« Il faut mettre fin à l'impunité des actes de violence sexiste dans les situations de conflit armé » et « exclure si possible ces crimes du bénéfice des mesures d'amnistie », affirme la déclaration.

Le Conseil prie le Secrétaire général de veiller à ce que les programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion tiennent spécifiquement compte de la situation des femmes et des filles associées aux forces armées et à des groupes armés, ainsi que de celle de leurs enfants, et à ce qu'elles aient pleinement accès à ces programmes.

Par ailleurs, à la veille du 8 mars, Journée internationale de la femme, trois représentantes des Nations Unies ont dressé ce matin devant la presse, au siège des Nations Unies à New York, un état de la situation concernant les droits des femmes, en affirmant que la communauté internationale, au premier rang de laquelle les Nations Unies, se devait de faire plus pour que soit adoptée et surtout appliquée partout dans le monde une législation réprimant les violences de toute nature, y compris les mutilations génitales.