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Le Conseil de sécurité demande un représentant sur les violences sexuelles dans les conflits

Le Conseil de sécurité demande un représentant sur les violences sexuelles dans les conflits

Hillary Clinton.
Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution demandant au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de nommer un représentant spécial chargé de la lutte contre les violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles dans les conflits armés.

Ce représentant spécial serait chargé d'assurer une direction cohérente et stratégique, de s'employer utilement à renforcer les mécanismes de coordination des Nations Unies existants et d'engager une action de sensibilisation pour lutter contre ce fléau.

Par la résolution 1888 (2009) adoptée à l'unanimité, les 15 membres du Conseil exigent également de toutes les parties à des conflits armés qu'elles mettent immédiatement et totalement fin à tous les actes de violence sexuelle et qu'elles prennent immédiatement les mesures voulues pour protéger les civils, et notamment les femmes et les enfants, contre toutes les formes de violence sexuelle, en imposant, entre autres, des sanctions disciplinaires militaires appropriées.

Ouvrant le débat, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, qui présidait la séance, a rappelé qu'en vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité devait « garantir les droits et la sécurité de tous, y compris les femmes, notamment dans les circonstances où la paix et la stabilité sont menacées. »

Mme Clinton a précisé que la résolution adoptée aujourd'hui venait compléter les deux résolutions précédentes du Conseil de sécurité sur la question, à savoir la résolution 1325 (2000) et la résolution 1820 (2008).

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a affirmé pour sa part que « l'autonomisation des femmes devait être au cœur des efforts entrepris à l'échelle mondiale pour que triomphent la paix et le développement ».

La résolution 1888 demande également le déploiement rapide sur les théâtres d'opération les plus préoccupants d'une équipe d'experts des Nations Unies pour aider les autorités nationales à consolider l'état de droit.

Ban Ki-moon a salué l'adoption de cette résolution, qui "représente un appel sans équivoque à agir", a dit sa porte-parole dans une déclaration publiée mercredi soir.