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Transformer la résolution 1674 en plateforme d'action, demande Jan Egeland

Transformer la résolution 1674 en plateforme d'action, demande Jan Egeland

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Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, a suggéré hier au Conseil de sécurité de transformer la résolution 1674 sur la protection des civils dans les conflits armés en une véritable plateforme d'action pour mettre fin aux souffrances.

Citant un engagement plus systématique du Conseil de sécurité dans les situations de crises, des opérations de maintien de la paix plus intégrées, une réponse humanitaire renforcée et la mise en place dans de nombreux endroits de recours judiciaire plus efficaces, Jan Egeland a estimé que les efforts collectifs commençaient à avoir un impact.

Le Secrétaire général adjoint s'exprimait devant Conseil de sécurité, réuni en séance publique sur le thème de la protection des civils dans les conflits armés.

Néanmoins, a-t-il tempéré, malgré les efforts, des milliers de cils continuent de souffrir.

En Iraq, au Soudan, en Ouganda, en Somalie, en Afghanistan ou en République démocratique du Congo (RDC) « où 1 200 personnes meurent chaque jour en silence », les femmes continuent à être violées, les enfants à être enrôlés de force et les civils à être tués, a-t-il dénoncé.

En quatre mois en Somalie, 500 personnes ont été tuées et 2 000 autres blessées alors que les combats dans la capitale ont déplacé 18 000 personnes, a-t-il encore déploré.

Décrivant ces situations, Jan Egeland a estimé qu'il fallait faire de la résolution 1674 une vraie plateforme d'action.

« Les outils de protection » mis en place par la communauté internationale doivent don être renforcés et utilisés de manière plus efficace, a-t-il ajouté. Il faut aussi, a-t-il précisé, explorer de nouvelles approches pour les opérations de maintien de la paix et leur composition.

Il est vrai, s'est-il expliqué, qu'au lieu de les adapter pour les rendre plus souples face aux menaces émergentes, on se contente trop souvent d'ajouter de nouvelles tâches aux anciennes. Par exemple, les Casques bleus ne sont pas formés à relever les défis posés par les « Jeunes patriotes » en Côte d'Ivoire qui ont recours à la violence des rues et à la criminalité.

Le Secrétaire général adjoint a aussi plaidé pour une utilisation précoce et optimale des sanctions ciblées et des embargos, en disant avoir espéré que le Comité des sanctions sur la Côte d'Ivoire se serait montré plus consistant là où ont cours des attaques délibérées contre les civils ainsi que contre le personnel et le matériel des Nations Unies.