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HCR : appel au gouvernement kirghize pour éviter l'expulsion de quatre réfugiés ouzbeks

HCR : appel au gouvernement kirghize pour éviter l'expulsion de quatre réfugiés ouzbeks

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L'agence des Nations Unies pour les réfugiés s'est déclarée aujourd'hui « extrêmement préoccupé » par le sort des quatre réfugiés ouzbeks qui sont encore détenus à Och, dans l'ouest du Kirghizistan, près d'un an après leur arrestation, suite à une demande d'extradition du gouvernement ouzbek.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés s'est déclarée aujourd'hui « extrêmement préoccupé » par le sort des quatre réfugiés ouzbeks qui sont encore détenus à Och, dans l'ouest du Kirghizistan, près d'un an après qleur arrestation, suite à une demande d'extradition du gouvernement ouzbek.

« Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) réitère son appel urgent aux autorités kirghizes et leur demande de s'abstenir de toute action visant au retour forcé de ces quatre réfugiés en Ouzbékistan », indique aujourd'hui un communiqué publié à Genève.

« Le HCR a garanti la réinstallation de ces quatre réfugiés dans différents pays et encourage le gouvernement kirghize à autoriser ces quatre personnes à rester dans le pays ou à les lui transférer pour qu'ils soient immédiatement réinstallés », indique le communiqué.

« Le 13 juin, la Cour suprême du Kirghizistan a confirmé la décision négative prise précédemment par le Département kirghize du Service des migrations sur le statut de réfugié des quatre derniers réfugiés ouzbeks. Les trois autres réfugiés avaient également fait l'objet d'une décision négative plus tôt cette année », explique le HCR.

« Cette décision, précise l'agence des Nations Unies, met un terme au processus légal de détermination du statut de réfugié pour ces quatre personnes au Kirghizistan, toutes les voies juridiques ayant été épuisées. Les quatre Ouzbeks ne peuvent pas faire appel de cette décision et dépendent désormais de celle que le Gouvernement kirghize prendra sur leur sort ».

Le HCR rappelle qu'en 2005 il a reconnu ces quatre Ouzbeks comme des réfugiés d'après la Convention de Genève de 1951. Cette décision avait été prise au terme d'une analyse approfondie de toutes les circonstances entourant ces cas.

« L'agence pour les réfugiés souligne particulièrement l'importance du principe de non refoulement, en vertu duquel aucun réfugié ne devrait être renvoyé de force dans son pays d'origine », affirme le communiqué.

« L'extradition de réfugiés reconnus constituerait une violation de la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés, dont le Kirghizistan est signataire. Elle est aussi contraire au droit international, notamment à la Convention contre la torture ».

Les quatre hommes sont arrivés au Kirghizistan juste après les violents événements survenus à Andijan en mai 2005. Ils faisaient partie d'un groupe de 500 demandeurs d'asile, tous ultérieurement reconnus comme réfugiés. Tous les autres membres du groupe ont été évacués hors du Kirghizistan par le HCR en juillet et en septembre, après avoir été acceptés pour réinstallation urgente dans d'autres pays.