Grippe aviaire : 2 millions de traitements offerts par le groupe Roche à l'OMS
L'agence des Nations Unies pour la santé a salué aujourd'hui la donation, faite par la compagnie pharmaceutique Roche, de deux millions de traitements contre le virus de la grippe aviaire, destinés aux pays en développement susceptibles d'être affectés par l'épizootie, mais incapables de se procurer les médicaments nécessaires.
Au cours des deux dernières années, six pays ont rapporté des épidémies de grippe aviaire causées par le virus H5N1 chez l'homme, 148 cas humains ont été recensés et on compte 79 morts à ce jour, rappelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué publié aujourd'hui.
Les traitements antiviraux sont une façon de réduire les décès et l'impact de la maladie, précise l'agence.
Les traitements d'Oseltamivir (Tamiflu) donnés par la compagnie pharmaceutique Roche seront stockés en différents endroits, d'où ils pourront être acheminés rapidement aux pays en développement les plus susceptibles d'être touchés par des épidémies de grippe aviaire chez l'homme, précise le communiqué.
« Les stocks régionaux d'oseltamivir permettront à l'OMS de réagir rapidement en envoyant des traitements antiviraux aux pays en développement qui en ont le plus besoin, dans l'intérêt des pays touchés tout comme dans l'intérêt de la santé publique mondiale », a déclaré Lee Jong-wook, directeur général de l'OMS.
Ces deux millions de traitements s'ajoutent aux trois millions de traitements offerts par la compagnie Roche au mois d'août dernier. Ces trois millions de traitements avaient été stockés à l'OMS même et font partie d'un « stock de réponse rapide » qui sera utilisé dans les foyers mêmes d'épidémies pour les ralentir ou empêcher leur propagation.
Une conférence internationale pour le financement de la lutte contre le virus de la grippe aviaire se tient en ce moment à Pékin (voir notre dépêche du 11 janvier 2006).
Le virus de la grippe aviaire H5N1 pourrait « devenir endémique en Turquie et menacer les pays voisins », avait mis en garde la FAO récemment (voir notre dépêche du 11 janvier 2006).
A l'occasion du sommet mondial de la santé, Kofi Annan avait appelé à un accroissement considérable de la production de vaccins (voir notre dépêche dépêche du 3 novembre 2005).