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Somalie : le secours humanitaire de l'après-tsunami évolue vers l'aide au développement

Somalie : le secours humanitaire de l'après-tsunami évolue vers l'aide au développement

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La situation en Somalie, un des pays les plus pauvres du monde, touché par le tsunami en décembre dernier, commence à s'améliorer dans la région du Puntland, où les pêcheurs, dont les équipements avaient été détruits, retrouvent peu à peu des conditions comparables à l'avant-tsunami, grâce aux programmes mis en œuvre par les Nations Unies.

« Pour des milliers de personnes, les souffrances apportées par le tsunami commencent à s'estomper », a déclaré aujourd'hui Ivana Unluova, chargée des opérations du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Somalie, dans un communiqué publié aujourd'hui à Nairobi.

« Saison après saison, découragés par la sécheresse, beaucoup d'éleveurs du nord-est de la Somalie avaient abandonné leurs points d'eau à sec, étaient partis vers l'est et étaient devenus pêcheurs sur la côte de l'océan Indien, apportant ainsi un modeste soutien à leur famille nombreuse restée dans l'arrière-pays ».

« Puis la tragédie est survenue. Le tsunami provoqué par le tremblement de terre en Asie en décembre 2004 s'est propagé à travers tout l'océan Indien jusqu'à la corne de l'Afrique, emportant les bateaux et les filets des pêcheurs et dévastant des villages entiers dans ce qui était déjà l'un des plus pauvres pays au monde », a expliqué Ivana Unluova.

En une année, le HCR, d'autres agences des Nations Unies et des ONG partenaires ont fait le maximum pour fournir une aide d'urgence – nourriture, bâches en plastique, couvertures et même l'investissement dans des projets de développement qui amélioreraient la vie le long des 650 km de côtes somaliennes, indique le communiqué.

« Les efforts de reconstruction ont déjà aidé la région à revenir à des conditions d'avant le tsunami. Maintenant, des projets à long terme sont en cours de préparation et les projets initiaux sont déjà en cours de réalisation », affirme Ivana Unluova.

« Par exemple, explique-t-elle, le manque de routes carrossables a été un grand handicap pour le développement et maintenant nous construisons des routes qui permettent de relier l'arrière-pays avec la côte et rendent ainsi possible une augmentation des activités économiques. Dans certaines communautés, les services communaux que nous avons construits seront les premiers que ces communautés auront jamais eus. »

Les efforts des Nations Unies sont concentrés sur la zone entre Hafun et Garaad dans le nord-est de la Somalie, une région connue aussi sous le nom de Puntland. Alors que la Somalie ravagée par la guerre n'a pas eu de gouvernement central pendant de longues années, le Puntland est une enclave auto-déclarée autonome et relativement sûre avec un gouvernement qui fonctionne.

« Grâce à son potentiel productif, l'aide à la région côtière du Puntland et à son arrière-pays qui va permettre de sortir de la stagnation économique et des privations sera un travail de longue haleine de promotion du développement, pas seulement pour la zone affectée mais pour une plus large partie de la Somalie », a encore dit Ivana Unluova.