L'actualité mondiale Un regard humain

Le Conseil de sécurité condamne les propos révisionnistes du président iranien

Le Conseil de sécurité condamne les propos révisionnistes du président iranien

« Les membres du Conseil des sécurité condamnent les remarques concernant Israël et niant l'Holocauste attribuées à Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran », a déclaré aujourd'hui à la presse le président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, le représentant du Royaume-Uni Emyr Jones Parry.

Emyr Jones Parry a ajouté que les membres du Conseil de sécurité soutenaient totalement la déclaration faite aujourd'hui par le Secrétaire général, dans laquelle il rappelle que « le mois dernier à peine, l'Assemblée générale a voté une résolution qui 'rejette tout déni de l'Holocauste en tant qu'évènement historique, que ce déni soit total ou partiel' », et « lance un appel urgent à tous les États Membres pour qu'ils combattent un tel déni et éduquent leurs populations aux faits historiques bien avérés de l'Holocauste » (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

Le représentant du Royaume-Uni a souligné que le Conseil de sécurité réaffirmait « les droits et obligations d'Israël en tant que membre à part entière et de longue date des Nations Unies ».

Le Conseil réaffirme également qu'aux termes de la Charte des Nations Unies, « tous les membres se sont engagés à s'abstenir de la menace ou du recours à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat ».

Le 27 octobre dernier, le Secrétaire général avait appris « avec consternation » les remarques de Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran, appelant à « rayer Israël de la carte ». Il avait annulé en conséquence son voyage prévu en Iran (voir notre dépêche du 27 octobre 2005).

Le Conseil de sécurité avait le lendemain prononcé une condamnation des propos du président iranien (voir notre dépêche du 28 octobre 2005).

L'Assemblée générale a adopté le 1er novembre une résolution historique proclamant le 27 janvier, jour de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz, «Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste», pour se souvenir des crimes du passé et pour prévenir les actes de génocide dans le futur (voir notre dépêche du 1er novembre 2005).

Le 27 janvier 1945, le camp d'extermination nazi d'Auschwitz, où trois millions de personnes ont été victimes des chambres à gaz et des fours crématoires, a été libéré par les Alliés.

Au total, plus de 6 millions de Juifs, dont au moins 1,2 millions d'enfants, ont été exterminés par les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, sur les 9 millions de Juifs vivant en Europe à la veille de la guerre. Dans les camps de la mort du régime nazi d'Adolf Hitler, ont aussi péri près d'un demi-million de Roms et près de 250.000 handicapés, ainsi que des milliers d'opposants au régime, d'intellectuels et d'homosexuels.

Dans sa résolution 181 (II) du 29 novembre 1947, l'Assemblée générale prévoyait la fin du mandat britannique sur la Palestine à compter du 1er août 1948, engageant le Royaume-Uni à assurer « l'évacuation d'une zone située sur le territoire de l'Etat juif et possédant un port maritime et un arrière-pays suffisants pour donner les facilités nécessaires en vue d'une immigration importante ».

Elle disposait aussi que « les Etats indépendants arabe et juif », ainsi qu'un statut international prévu à l'époque pour Jérusalem, commenceraient « d'exister en Palestine deux mois après l'évacuation des forces armées de la Puissance mandataire ».

Israël a été admis à l'ONU par la résolution 273 (III) de l'Assemblée générale du 11 mai 1949.