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Iran : le Conseil de sécurité pourrait se réunir en séance formelle la semaine prochaine, affirme Kofi Annan

Iran : le Conseil de sécurité pourrait se réunir en séance formelle la semaine prochaine, affirme Kofi Annan

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Saisi de la question depuis hier, le Conseil de sécurité pourrait se réunir formellement la semaine prochaine sur le dossier nucléaire iranien, a annoncé aujourd'hui le Secrétaire général lors d'une rencontre avec la presse, à l'issue d'un déjeuner avec ses membres. Une déclaration présidentielle pourrait être adoptée à l'issue de la séance.

« La meilleure solution est une solution négociée. J'espère que les parties reviendront à la table des négociations », a répété le Secrétaire général, lors d'une rencontre avec la presse aujourd'hui au siège de l'ONU à New York, à l'issue d'un déjeuner avec les membres du Conseil de sécurité.

Le Secrétaire général a aussi espéré que « l'Iran fera les démarches nécessaires pour coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et pour prouver à la communauté internationale que ses ambitions nucléaires sont pacifiques ».

Kofi Annan a enfin souhaité que l'Iran remplisse ses obligations face au Traité de non prolifération nucléaire (TNP) et réponde aux exigences de l'AIEA.

Mohamed ElBaradei, directeur général de l'AIEA, a transmis hier son dernier rapport sur le nucléaire iranien au Conseil de sécurité (dépêche du 09.06.03 et dépêche du 08.06.03).

A l'issue d'une réunion « extraordinaire » sur la question du nucléaire iranien, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA avait adopté, le 4 février dernier, une résolution demandant le transfert du dossier iranien, c'est-à-dire de « tous les rapports et résolutions relatifs à la mise en œuvre des garanties en Iran », au Conseil de sécurité.

Le texte demandait également à l'Iran de « rétablir pleinement et rapidement sa coopération avec l'Agence », ce qui permettrait de « clarifier les possibles activités qui pourraient avoir une dimension nucléaire militaire » (dépêche du 06.02.06).

Hier soir, le Secrétaire général a tenu des consultations sur l'Iran avec les cinq membres permanents (P-5) - Chine, Etats-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni - du Conseil de sécurité.

Prenant la parole hier devant la presse avant la réunion des P-5, l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de la Sablière, avait préconisé « une approche graduelle » afin d'encourager l'Iran à revenir à la suspension de ses activités d'enrichissement de l'uranium.

L'ambassadeur français a annoncé qu'une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité pourrait être adoptée prochainement.

Répondant à la question d'un journaliste sur le fait qu'il pourrait se trouver dans la nécessité d'écourter son séjour prévu en République démocratique du Congo (RDC) en cas de crise, le Secrétaire général a assuré aujourd'hui que cela ne poserait « aucun problème ».

« Je suis prêt à écourter mon séjour si nécessaire. Mais j'espère que cela ne sera pas le cas », a insisté Kofi Annan (voir la dépêche du 09.03.06 sur la visite prévue en Afrique prévue la semaine prochaine).