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Ethiopie/Erythrée : mouvements de troupes des deux côtés de la frontière

Ethiopie/Erythrée : mouvements de troupes des deux côtés de la frontière

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La Mission des Nations Unies chargée de surveiller le cessez-le-feu entre l'Ethiopie et l'Erythrée a confirmé aujourd'hui des mouvements de troupes des deux côtés de la frontière, en dépit des restrictions qui l'empêchent de surveiller la totalité de la zone de sécurité.

Le Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE), le major général Rajender Singh, a confirmé, lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui, que des mouvements de troupes avaient été constatés de part et d'autre de la frontière, a annoncé Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, au siège de l'ONU à New York.

« Les restrictions aux mouvements des patrouilles de l'ONU se poursuivent », a précisé le porte-parole, en ce qu'il leur est toujours interdit de s'écarter des routes principales afin de mener à bien leur mandat de surveillance.

Rajender Singh a aussi indiqué que des négociations étaient en cours avec les dirigeants des forces éthiopiennes afin qu'elles se replient sur leurs positions du 16 décembre 2004, ainsi que le demande la résolution 1640 du Conseil de sécurité, adoptée le 23 novembre dernier.

Le commandant de la Force, qui s'est dit plutôt optimiste quant à une réponse positive, a déclaré qu'il avait l'intention de rencontrer les chefs des Forces de défense érythréennes, ainsi que le demande la récente résolution du Conseil de sécurité.

Dans sa résolution 1640, le Conseil de sécurité enjoignait l'Erythrée d'annuler sans plus tarder sa décision d'interdire les vols d'hélicoptère de la Mission des Nations Unies et appelait l'Ethiopie à accepter la délimitation de la frontière entre les deux pays (voir notre dépêche du 23 novembre 2005).

La résolution demandait aussi « aux deux parties de faire preuve de la plus grande retenue et de s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force l'une contre l'autre » et exigeait « qu'elles ramènent leur niveau de déploiement à ce qu'il était le 16 décembre 2004, le redéploiement devant commencer avec effet immédiat et s'achever dans les 30 jours, afin d'empêcher la situation de s'aggraver ».

Le 29 novembre dernier, la Mission a annoncé qu'elle avait évacué 17 des 18 postes d'observation situés dans la « zone temporaire de sécurité » en raison des restrictions qui lui étaient imposées (voir notre dépêche du 29 novembre 2005).