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Conseil de sécurité : le chef du Groupe de travail sur le maintien de la paix en visite en Ethiopie puis en Erythrée

Conseil de sécurité : le chef du Groupe de travail sur le maintien de la paix en visite en Ethiopie puis en Erythrée

Le président du Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité s'est rendu hier à Addis-Abeba et se rendra demain à Asmara afin de suivre une situation tendue par les mouvements de troupes des deux côtés de la zone de sécurité, à la suite d'une multiplication des restrictions imposées à la Mission des Nations Unies en Ethiopie et en Erythrée.

Kenzo Oshima, ambassadeur du Japon et président du Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité, s'est entretenu aujourd'hui avec les dirigeants de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE), a annoncé Marie Okabe, porte-parole adjointe du Secrétaire général, lors de son point de presse quotidien au siège l'ONU à New York.

Le Représentant spécial du Secrétaire général, Legwaila Joseph Legwaila, et le commandant en chef de la Force des Nations Unies, le général de division Rajender Singh, lui ont présenté en détail la situation sur le terrain, soulignant notamment les difficultés posées par la décision de l'Érythrée d'interdire son espace aérien aux hélicoptères des Nations Unies, a ajouté la porte-parole.

A Addis-Abeba, en Ethiopie, l'ambassadeur du Japon a également rencontré le ministre des Affaires étrangères éthiopien, Seyoum Mesfin, avec lequel il a déclaré avoir eu un échange de vues très constructif.

Il a affirmé que le Conseil de sécurité continuerait de demander la levée de l'Érythrée d'interdire son espace aérien aux hélicoptères des Nations Unies et d'exhorter l'Éthiopie et l'Éryhtrée à faire preuve de la plus grande retenue possible dans les circonstances actuelles.

Le président du Groupe de travail se rendra à Asmara en Erythrée.

Dans une déclaration à la presse, le Conseil de sécurité s'était déclaré, le 3 novembre dernier, profondément préoccupé par les restrictions imposées à la MINUEE ainsi que par les mouvements de troupes des deux côtés de la zone de sécurité temporaire et les activités irrégulières à l'intérieur de la zone (voir notre dépêche du 3 novembre 2005).

Pour sa part, le Secrétaire général avait souligné que les mouvements de troupes signalés étaient « le fait de petites ou grandes formations militaires ou paramilitaires, ainsi que de blindés et de moyens de défense aérienne ».

« Le Secrétaire général exhorte chacune des parties à faire preuve de modération et à mettre immédiatement fin à toute action susceptible d'être mal interprétée par l'autre partie ou de compromettre les accords de sécurité conclus dans le cadre de l'Accord de cessation des hostilités du 18 juin 2000 », avait indiqué son porte-parole dans un message transmis la veille (voir notre dépêche du 2 novembre 2005).

Le Secrétaire général avait demandé au Conseil de sécurité, le 26 octobre dernier, de faire pression sur le gouvernement érythréen et d'exercer « toute son influence » (voir notre dépêche du 26 octobre 2005).

La MINUEE avait signalé, le 24 octobre dernier, des restrictions imposées sur les mouvements de ses véhicules terrestres (voir notre dépêche du 24 octobre 2005).

Ces restrictions venaient s'ajouter à la décision de l'Erythrée d'interdire son espace aérien aux hélicoptères de la MINUEE (voir notre dépêche du 17 octobre 2005).