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La réduction des effectifs de la Mission en Ethiopie-Erythrée approuvée par le Conseil de sécurité

La réduction des effectifs de la Mission en Ethiopie-Erythrée approuvée par le Conseil de sécurité

En adoptant ce matin sa résolution 1560, le Conseil de sécurité de l'ONU décide de proroger le mandat de la Mission des Nation Unies en Éthiopie et en Érythrée jusqu'au 15 mars 2005 mais approuve également le plan de réduction des effectifs de la MINUEE, proposé dans le rapport du Secrétaire général.

En adoptant ce matin de sa résolution 1560, le Conseil de sécurité de l'ONU décide de proroger le mandat de la Mission des Nation Unies en Éthiopie et en Érythrée jusqu'au 15 mars 2005 mais approuve également le plan de réduction des effectifs de la MINUEE, proposé dans le rapport du Secrétaire général.

Tout en exprimant la préoccupation que lui inspire le fait que l'Éthiopie continue de rejeter des parties importantes de la décision de la Commission du tracé de la frontière ainsi que sa déception face au refus persistant de l'Érythrée de coopérer avec l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour l'Éthiopie et l'Érythrée, le Conseil de sécurité réuni ce matin n'en a pas moins adopté à l'unanimité sa résolution 1560 entérinant cette décision.

Sujet de satisfaction manifesté par le Conseil dans le texte adopté ce matin, la décision prise récemment par l'Éthiopie de permettre l'établissement d'une liaison aérienne directe à haute altitude entre Asmara et Addis-Abeba l'amène à engager l'Éthiopie et l'Érythrée à prendre immédiatement des mesures, en consultation avec la MINUEE, pour assurer des vols directs entre les deux capitales et à demander à l'Érythrée de rouvrir la route entre Asmara et Barent.

Le Conseil approuve par ailleurs dans ce texte, discuté hier en consultations à huis clos, les dispositions contenues dans le dernier rapport du Secrétaire général qui propose, « dans la mesure où certaines zones de la mission sont stables sur le plan militaire depuis la création de la Mission », de procéder à une diminution progressive de l'effectif de la Mission. Il indique d'ailleurs que le processus est déjà enclenché.

« Le contingent militaire de déminage slovaque, qui a quitté la Mission en juin, doit être remplacé par une petite équipe de personnel recruté dans le privé, ce qui permettra d'économiser environ 6 millions de dollars par an », explique-t-il ajoutant que par ailleurs, la MINUEE a commencé à ajuster l'effectif de son état-major qui sera réduit, au maximum, de 30 %.

Au cours d'une deuxième phase, le bataillon d'infanterie et les éléments d'appui du secteur oriental seraient rapatriés, et les trois secteurs existants regroupés en deux. Le retrait progressif des troupes serait contrebalancé dans la mesure du possible par une augmentation du nombre d'heures de vol effectuées par les appareils déployés dans la zone de la Mission.

À la fin de la phase II, la structure militaire comprendrait le quartier général de la force, deux bataillons d'infanterie, deux unités de déminage, d'autres éléments d'appui existants et jusqu'à 220 observateurs militaires.

Le montant annuel des économies possibles au titre des contingents, après déduction des dépenses à prévoir au titre de l'augmentation du nombre d'heures de vol, pourrait se chiffrer à près de 20 millions de dollars par an, indique le Secrétaire général qui précise également que, si aucun progrès n'est réalisé d'ici à la fin de 2004, la Commission pourrait être amenée à fermer ses antennes sur le terrain afin d'économiser le reste des fonds prévus pour les activités de démarcation (voir également à ce sujet notre dépêche du 10 septembre.)

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