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FAO/OMS : la sécurité sanitaire des aliments, un poids pour la santé et le commerce en Afrique

FAO/OMS : la sécurité sanitaire des aliments, un poids pour la santé et le commerce en Afrique

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La première Conférence sur la sécurité sanitaire des aliments en Afrique, organisée par deux agences de l'ONU, s'est ouverte aujourd'hui à Harare dans le but non seulement d'améliorer la santé de la population en Afrique mais aussi d'accroître le commerce international des produits agricoles en provenance du continent africain.

Les quelque 200 responsables et spécialistes, réunis jusqu'à vendredi à la première Conférence régionale sur la sécurité sanitaire des aliments en Afrique, devraient décider d'un plan d'action pour renforcer les systèmes de sécurité sanitaire des aliments sur le continent, indique un communiqué conjoint de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié simultanément à Rome et Genève.

Renforcer les systèmes de sécurité sanitaire des aliments permettra non seulement d'améliorer la santé publique mais aussi de développer le commerce des produits agricoles qui deviendront conformes aux normes de sécurité internationales, indique le communiqué.

Sur le continent africain, le nombre de décès dus aux maladies d'origine alimentaire ou hydrique est estimé à 2 000 par jour.

« Les aliments et l'eau contiennent toutes sortes d'agents pathogènes qui sont à l'origine du nombre élevé de cas de diarrhée. D'après les estimations, on compte jusqu'à quatre épisodes diarrhéiques par enfant et par an en Afrique », déplore Chris Ngenda Mwikisa, expert à l'OMS.

« De graves flambées de maladies d'origine alimentaire comme le choléra, la salmonellose, l'infection entérohémorragique à Escherichia coli, l'hépatite A et l'aflatoxicose aiguë se sont produites dernièrement dans plusieurs pays africains. Depuis le début de l'année, on recense déjà 34 000 cas de choléra dus à la contamination de l'eau et des aliments dans 30 pays, dont plus de 1 000 cas mortels », a-t-il ajouté.

« Il est devenu urgent de mettre en place en Afrique un système efficace pour veiller à la sécurité sanitaire et à la qualité des aliments afin de sauver des vies et d'offrir de nouvelles possibilités économiques sur tout le continent », a estimé Hartwig de Haen, sous-directeur général de la FAO.

« Le fait que de nombreux aliments produits en Afrique ne sont pas conformes aux normes internationales de salubrité et de qualité empêche le continent de développer le commerce des produits agricoles aux niveaux régional et international et prive de nombreux exploitants des moyens d'améliorer leur situation économique », a-t-il affirmé.

« En instaurant des normes panafricaines de sécurité sanitaire des aliments, non seulement on sauvera des vies et on améliorera la situation sanitaire sur le continent, mais on aidera l'Afrique à participer au commerce international et à accroître le niveau de vie, en particulier dans les zones rurales où vivent la plupart des populations déshéritées », a-t-il ajouté.