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L'Ambassadeur du Royaume-Uni fait un bilan de la conférence de soutien à l'Autorité palestinienne

L'Ambassadeur du Royaume-Uni fait un bilan de la conférence de soutien à l'Autorité palestinienne

L'ambassadeur Jones Parry, du Royaume Uni
L'ambassadeur du Royaume-Uni à l'ONU a présenté aujourd'hui à New York un tableau des résultats de la conférence de soutien à l'Autorité palestinienne qui s'est tenue hier à Londres, soulignant l'importance de donner aux Palestiniens comme aux Israéliens les moyens de pleinement respecter leurs engagements aux termes de la Feuille de route.

« Nous avons organisé cette réunion, qui nous a paru très importante, pour saisir l'occasion qui se présente au Moyen-Orient et pour que le processus de paix soit « fermement ancré » sur la Feuille de route de l'ONU, a déclaré aujourd'hui Emyr Jones Parry, Représentant du Royaume-Uni à l'ONU, à propos de la conférence internationale de soutien à l'Autorité palestinienne qui s'est tenue hier à Londres en présence du Quatuor et des ministres de 23 pays (voir nos dépêches du 1er mars 2005 sur l'intervention de Kofi Annan et sur la réaction du Quatuor).

A la base de cette initiative repose le principe que « les palestiniens ont droit à un Etat et les israéliens à leur sécurité », a affirmé l'ambassadeur du Royaume-Uni.

Ce dernier a souligné que la conférence devait être non pas un substitut à la Feuille de route mais un appel au soutien de l'Autorité palestinienne afin de contribuer à la mise en oeuvre du plan proposé par le Quatuor pour le Moyen-Orient et d'éviter que les parties ne puissent arguer de l'impossibilité de les appliquer.

Emyr Jones Parry a expliqué que deux séries d'obligations avaient été mises à la charge réciproque de l'Autorité palestinienne et de la communauté internationale.

S'agissant premièrement du développement économique, l'Autorité palestinienne s'est engagée à lutter contre la corruption, à contrôler étroitement les dépenses de l'administration et à mettre en place un système de retraite unifié, à relancer l'économie par une législation adéquate et en stimulant le secteur privé, et en encourageant le commerce intérieur et extérieur.

L'Autorité palestinienne doit aussi instituer un mécanisme pour répondre au retrait israélien.

Quant à la communauté internationale, elle s'est engagée à prendre des mesures pour répondre aux besoins à court terme identifiés par l'Autorité palestinienne et la Banque mondiale, notamment un soutien budgétaire. Il a précisé à cet égard qu'un groupe consultatif des donateurs devrait être mis en place d'ici à la fin juin.

La communauté internationale devra aussi offrir son expertise et travailler avec Israël pour établir un lien viable entre la Cisjordanie et Gaza et pour qu'Israël retire son système de couvre-feux et « lève les restrictions à la liberté de mouvement des Palestiniens d'une manière qui respecte les besoins d'Israël en matière de sécurité ».

La Commission européenne, la Banque mondiale et la Norvège ont été chargés d'améliorer la coordination dans tous ces efforts.

Deuxièmement, en termes de gouvernance, l'Autorité palestinienne s'est engagée à améliorer la loi électorale, le droit des retraites, à réformer le système juridique, judiciaire et carcéral.

Réciproquement, la communauté internationale doit apporter son assistance à ces efforts ainsi que dans le domaine des droits de l'homme, et aider à la rédaction d'une Constitution.

Troisèmement, sur la sécurité, Emyr Jones Parry a souligné que l'Autorité palestinienne s'était engagée à garantir la sécurité et la mise en oeuvre des exigences de la Feuille de route, et à restaurer l'ordre public par des mesures concrètes clairement exposées dans la Feuille de route.

La communauté internationale doit aider l'Autorité palestinienne, notamment par une réforme de la police et pour rééquiper les services de sécurité et de renseignements palestiniens.

Tout cela doit être fait en liaison avec les services de sécurité israéliens, a expliqué le Représentant du Royaume-Uni.

Cette réunion a été « soigneusement préparée », avec le Quartet et avec Israël et bien entendu en premier lieu avec l'Autorité palestinienne, a indiqué Emyr Jones Parry, qui a espéré que cela apporterait une « modeste contribution » à la mise en oeuvre de la Feuille de route.

Le Royaume-Uni était particulièrement bien placé pour le faire en sa qualité de président du G7 et du G8, qui sera bientôt également président de l'Union européenne, a conclu l'ambassadeur du Royaume-Uni.

image• Retransmission de l'exposé d'Emyr Jones Parry[14 mins]