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Conseil de sécurité : l'adoption d'un instrument de traçage des armes légères encore loin de rassembler un consensus

Conseil de sécurité : l'adoption d'un instrument de traçage des armes légères encore loin de rassembler un consensus

Intervention de Nobuyasu Abe au Conseil de sécurité
Le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, Nobuyasu Abe, a présenté, lors d'une séance publique du Conseil de sécurité, le dernier rapport du Secrétaire général sur les armes légères, exposant un état des négociations visant à la conclusion d'un instrument international de traçage des armes légères, qui sont encore loin d'aboutir.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, Nobuyasu Abe, a présenté aujourd'hui, lors d'une séance publique du Conseil de sécurité, le dernier rapport du Secrétaire général sur les armes légères (voir notre dépêche du 11 février à la publication du rapport).

Rappelant que le rapport exposait les « moyens par lesquels le Conseil de sécurité pourrait contribuer à traiter de la question du trafic illicite des armes légères et de petit calibre dans les situations dont il est saisi », le Secrétaire général adjoint a précisé que les recommandations couvraient quatre sujets principaux.

Il s'agit premièrement, de la mise en œuvre de programmes d'action sur les armes légères et de petit calibre ; deuxièmement, des sanctions et embargos sur les armes, tels que décidés par le Conseil de sécurité ; troisièmement, de la prévention des conflits, de la consolidation de la paix, ainsi que de la démobilisation, du désarmement et de la réinsertion des anciens combattants ; et quatrièmement, des mesures de confiance.

« D'importants progrès ont été accomplis dans des domaines clefs, comme par exemple le renforcement de la coopération pour permettre aux États de tracer les armes légères et de petit calibre illicites, des mesures pour accroître l'efficacité des sanctions, l'adoption de mesures plus vigoureuses en cas de violation des embargos sur les armes, le contrôle de l'exportation et du transit des armes légères, notamment les efforts internationaux pour remédier au problème du courtage illicite de ces armes et de la transparence en matière d'armements », a déclaré Nobuyasu Abe.

Ce dernier a salué comme particulièrement encourageantes « les mesures de plus en plus énergiques prises récemment par le Conseil de sécurité relativement à l'application des sanctions et des embargos sur les armes ».

« La création systématique de mécanismes de contrôle en vue d'appuyer, suivre et évaluer l'application des sanctions, et de fournir des conseils techniques aux comité des sanctions est un progrès important » a-t-il indiqué, soulignant aussi les mesures prises par le Conseil de sécurité pour « identifier et de punir ceux qui violent les embargos sur les armes et ceux qui soutiennent ces violations ».

Le Secrétaire général adjoint a rappelé en outre que la séance publique sur les armes légères faisait suite à la deuxième session d'un groupe de travail qui a pour but de « négocier, à l'intention des États, un instrument international d'identification et de traçage rapides et fiables des armes légères illicites ».

« Bien que le groupe de travail semble se rapprocher d'un accord sur un certain nombre de questions techniques » en vue de l'élaboration d'un projet d'instrument, « il est encore loin d'un consensus sur des questions importantes, en particulier la nature de cet instrument international », a précisé Nobuyasu Abe

« J'espère que les Etats Membres trouveront la volonté politique nécessaire pour aplanir leurs différences et mener ce processus à une issue positive », d'ici à sa troisième session en juin 2005, a-t-il déclaré.

Le Secrétaire général adjoint a rappelé que le rapport avait été préparé par le Département des affaires de désarmement en collaboration avec le Département des opérations de maintien de la paix, le Département des affaires politiques, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL).