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Corée du Nord : reprendre les pourparlers aussi vite que possible, souhaite le Secrétaire général

Corée du Nord : reprendre les pourparlers aussi vite que possible, souhaite le Secrétaire général

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Réagissant à l'annonce du retrait par la Corée du Nord des pourparlers menés notamment avec les Etats-Unis, ainsi que de ce qu'elle disposait d'armes nucléaires, le Secrétaire général a exprimé aujourd'hui l'espoir que ce n'était pas une « position définitive », et qu'elle reviendrait à la table de négociations.

« J'espère que ce n'est pas une position définitive, parce que les autres pays impliqués dans les pourparlers à 6 et mon propre Envoyé, Maurice Strong, qui a visité la Corée du Nord et la région, estiment que c'est la bonne voie et espèrent qu'elle pourra donner des résultats », a déclaré aujourd'hui Kofi Annan à l'occasion d'un point avec la presse aux côtés du ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Jack Straw.

« J'espère qu'avec les efforts des autres pays impliqués, la Corée du Nord pourra être ramenée à la table de négociations. Je les exhorte donc à tendre la main vers la Corée du Nord et à les ramener à la table de négociations, afin que les pourparlers puissent reprendre aussi vite que possible », a affirmé Kofi Annan, qui se trouvait à Londres à l'invitation du Premier ministre britannique, Tony Blair (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

« L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA estime que la République démocratique populaire de Corée a la capacité de fabriquer des armes atomiques, mais a exprimé l'espoir qu'un règlement de la question pourra être atteint par la négociation », a indiqué aujourd'hui la porte-parole du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l'ONU à New York.

« Le but ultime de l'AIEA serait de reprendre les inspections dans ce pays », a-t-elle rappelé.

Dans un discours prononcé le 4 novembre 2004, le directeur de l'AIEA avait déploré l'inaction du Conseil de sécurité devant le comportement de la Corée du Nord, qui avait mis « sept ans, dans les années 80, à conclure un accord de sauvegarde avec l'agence », avait « omis de signaler la totalité de sa production d'uranium » en 1992, pour finir, en 2002, par expulser les inspecteurs de l'AIEA après avoir démantelé les mesures de vérification pour enfin annoncer son retrait du TNP (voir notre dépêche du 2 février 2005).

Selon les informations parues dans la presse, la Corée du Nord a affirmé aujourd'hui qu'elle se retirait des pourparlers à six, comprenant la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, le Japon, la Fédération de Russie et le Japon, et qu'elle avait « fabriqué des bombes atomiques à des fins d'autodéfense ».