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Protection des femmes contre le sida : une action ciblée réclamée par l'OMS

Protection des femmes contre le sida : une action ciblée réclamée par l'OMS

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A l'occasion de la Journée mondiale du SIDA 2004, qui se déroule demain 1er décembre, l'agence de l'ONU pour la santé invite les pays à fixer des cibles nationales spécifiques pour le traitement des femmes et des jeunes filles de façon à leur assurer un accès équitable aux services de prévention et de traitement du SIDA.

Les femmes et les jeunes filles vivant avec le VIH/SIDA doivent avoir accès aux antirétroviraux qui permettront de sauver leur vie, souligne l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans une déclaration rendue publique aujourd'hui.

« Pour garantir aux femmes et aux jeunes filles un accès équitable aux services de prévention et de traitement, il faut que les pays fixent leurs propres cibles nationales qui doivent refléter la proportion des hommes, des femmes et des enfants vivant avec le VIH et ayant besoin d'un traitement », fait valoir le directeur général de l'OMS, le docteur Lee Jong-wook, cité par le communiqué.

Alors que 47 % des personnes infectées par le VIH dans le monde sont des femmes, des jeunes filles et des fillettes, on ne dispose pas actuellement d'informations fiables sur le nombre de celles qui bénéficient d'un traitement, indique l'OMS qui précise que la plupart des pays recueillent des données générales sur le nombre de personnes traitées sans les ventiler selon le sexe ou l'âge.

Pour pouvoir assurer un accès équitable au traitement et suivre l'évolution de la situation, les pays devront recueillir des données non seulement sur les personnes qui sont infectées mais aussi sur le nombre d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont accès à la prévention et à un traitement, réclame l'agence.

L'OMS souligne également l'importance de la lutte contre la violence à l'encontre des femmes et des jeunes filles qui, selon elle, doit faire partie intégrante de la riposte à la pandémie de SIDA, des études effectuées en Afrique du Sud, en République-Unie de Tanzanie et au Rwanda ayant fait apparaître un risque de contamination par le VIH trois fois plus important chez les femmes victimes d'actes de violence que chez les autres.