Criquets pélerins : la lutte entre dans une phase cruciale, prévient la FAO

De la bonne coordination de la campagne de lutte antiacridienne durant les mois qui viennent et jusqu'à février 2005, dépendront la protection des cultures au Maghreb et la réduction du risque réinfestation massive, l'été prochain, dans les pays sahéliens, prévient l'agence de l'ONU spécialisée dans les secteurs de l'alimentation et de l'agriculture.
« Il convient de n'épargner aucun effort aujourd'hui afin d'être fin prêt en cas d'une éventuelle réinfestation en Afrique de l'Ouest l'été prochain », déclare Mahmoud Solh, le directeur de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cité dans un communiqué de la FAO diffusé aujourd'hui.
S'exprimant lors de la session extraordinaire du Comité FAO de lutte contre le criquet pèlerin qui se tient du 29 novembre au 2 décembre au siège de l'agence à Rome, M. Solh a expliqué que l'objectif consistait « d'une part, à limiter les dégâts aux cultures dans les pays du Maghreb et, d'autre part, à réduire le nombre des essaims qui se formera dans les aires de reproduction printanière de ces mêmes pays, essaims qui pourraient menacer de nouveau le Sahel. »
La réunion rassemble des représentants des pays affectés par l'infestation et des bailleurs de fonds qui s'efforcent de tirer les leçons de la campagne antiacridienne 2004 et discuter des futures actions à entreprendre, indique le communiqué.
Les bailleurs de fonds ont promis 70 millions de dollars pour les opérations de lutte contre le criquet pèlerin, principalement dans le Sahel, afin de contrer la plus grave infestation acridienne depuis 15 ans, y est-il indiqué.
Les pays affectés du Maghreb ont également besoin du soutien de la communauté internationale pour leurs campagnes de lutte, précise la FAO.