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L'ONU salue la ratification de Kyoto par le Parlement russe

L'ONU salue la ratification de Kyoto par le Parlement russe

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Après l'adoption par la Douma du projet de loi ratifiant le Protocole de Kyoto visant à limiter l'émission des gaz à effets de serre et à combattre le changement climatique, le chef du Programme de l'ONU pour l'environnement a déclaré ce combat officiellement lancé, estimant par ailleurs qu'il fallait maintenir le dialogue avec les Etats-Unis où contrairement au « mythe », de nombreux Etats sont déjà engagés dans la lutte contre le changement climatique.

« Le combat contre le changement climatique a attendu trop longtemps les ordres du starter. Mais, grâce à la décision de ratification du Parlement russe, il est finalement sorti des starting-blocks et est lancé dans la course », déclare le directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Klaus Toepfer, dans une déclaration transmise par l'agence.

Selon les informations parues dans la presse, les députés russes ont approuvé le projet de ratification du Protocole de Kyoto par une très large majorité de 334 députés alors que 226 voix étaient requises.

« La ligne d'arrivée est cependant encore lointaine », ajoute Klaus Toepfer, précisant qu'il entendait par là que stabiliser le climat de façon durable était un objectif à long terme et que la communauté internationale devrait désormais redoubler d'efforts pour « effectuer les réductions d'émissions encore plus importantes qui sont nécessaires. »

A propos du refus des Etats-Unis de ratifier le Protocole, le chef du PNUE indique qu'il fallait « laisser le dialogue ouvert.»

Il ajoute que « la notion voulant que rien n'était fait aux Etats-Unis pour s'attaquer au changement climatique était un mythe. »

« Vingt Etats environ sont en train d'adopter ou ont adopté des stratégies de réduction des émissions. Il existe également un vif intérêt et une importante activité dans le monde des affaires et l'industrie américaine en matière de développement de systèmes énergétiques plus efficaces et de participation au mécanisme d'échange de crédits d'émissions qui ont été développés dans le sillage de Kyoto », souligne Klaus Toepfer.

Le Secrétaire général de l'ONU avait exprimé sa satisfaction à l'annonce de la démarche du Gouvernement russe demandant à la Douma de ratifier le Protocole de Kyoto, soulignant à cette occasion le caractère crucial que revêtait la question du changement climatique (voir notre dépêche du 30 septembre).