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Les responsabilités du Premier ministre ivoirien définies par décret présidentiel

Les responsabilités du Premier ministre ivoirien définies par décret présidentiel

Seconde étape annoncée en deux jours dans l'application de l'accord d'Accra du 30 juillet dernier, un décret détaillant les responsabilités dévolues au Premier Ministre a été signé hier par le Président de la Côte d'Ivoire, a annoncé aujourd'hui le porte-parole de l'ONU.

« La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire signale que le Président ivoirien Laurent Gbagbo a signé hier le décret détaillant les pouvoirs conférés au Premier Seydou Diarra ».

L'information communiquée par le porte-parole de l'ONU à New York aujourd'hui indique qu'un nouveau pas a été effectué dans le sens de l'application des accords de Linas-Marcoussis ré-endossés tard dans la nuit du 30 juillet dernier en clôture du Sommet d'Accra dont l'objectif affiché était d'aider la Côte d'Ivoire à sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouvait.

Hier, avait déjà été annoncée la première réunion du Conseil des ministres après réintégration des ministres exclus, comme le prévoyait les accords d'Accra.

« Les termes du décret [qui vient d'être adoptés] avaient été élaborés avec l'aide du Secrétaire général lors du récent Sommet d'Accra. Cette signature est un développement heureux conforme à l'Accord d'Accra III signé à la fin du sommet », a souligné le porte-parole, Fred Eckhard.

Dans le cadre de cet accord, « le Président ivoirien Laurent Gbagbo, [...]a assuré qu'il utiliserait les pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution afin de procéder à la mise en oeuvre des dispositions de la section 3 du programme de réconciliation nationale annexé à l'Accord de Linas-Marcoussis », précisait un communiqué de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, l'ONUCI, au lendemain du Sommet.

La section 3 des annexes de l'Accord de Linas-Marcoussis porte sur l'éligibilité à la présidence de la République. Elle stipule que le Président de la République est élu pour cinq ans, ne peut réélu qu'une fois, que le candidat doit jouir de ses droits civils et politiques, doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, « né de père ou de mère ivoirien d'origine. »

« Le Président Gbagbo a également confirmé avoir convoqué une session extraordinaire de l'Assemblée nationale afin de procéder à l'adoption de toutes les réformes juridiques prévues au titre de l'Accord de Linas-Marcoussis, conformément à la lettre et à l'esprit dudit accord », indiquait également le communiqué de l'ONUCI qui ajoutait que toutes les parties ivoiriennes s'étaient engagés à garantir le soutien de leurs députés à l'adoption de ces textes législatifs d'ici à la fin du mois d'août 2004.

Un groupe de suivi, composé des représentants en Côte d'Ivoire de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations Unies, est chargé de faire rapport tous les quinze jours sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de l'Accord d'Accra III au Président en exercice de la CEDEAO, au Président de l'Union africaine et au Secrétaire général des Nations Unies, prévoit également l'Accord du 30 juillet.