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Le Conseil de sécurité appelle les parties ivoiriennes à appliquer sans délai l'accord d'Accra

Le Conseil de sécurité appelle les parties ivoiriennes à appliquer sans délai l'accord d'Accra

L'Ambassadeur Denisov, de la Fédération de Russie
Saluant « l'accord d'Accra III », le Conseil de sécurité appelle instamment les parties à se conformer strictement aux échéances précises qui ont été fixées, notamment pour régler la question de l'éligibilité à la présidence de la République et pour commencer le désarmement de tous les groupes paramilitaires et le démantèlement des « groupes de jeunes de nature à créer des troubles. »

Le Conseil de sécurité salue l'esprit de dialogue et de responsabilité dont ont fait preuve le Président Gbagbo et chacune des parties ivoiriennes, qui ont clairement montré leur volonté de conduire à son terme le processus politique en Côte d'Ivoire, a déclaré aujourd'hui au nom des membres du Conseil, l'Ambassadeur de la Fédération de Russie, Andrey Denisov, qui assure la Présidence du Conseil de sécurité pendant le mois d'août.

Dans cette même déclaration, il se réjouit des mesures concrètes dont les signataires de l'Accord d'Accra III sont convenues, en vue de faciliter l'application pleine et entière de l'Accord de Linas-Marcoussis et en raison de la persistance de graves menaces, causées par la continuation de la crise, contre l'intégrité territoriale de la Côte d'Ivoire.

Le Conseil de sécurité appelle instamment toutes les parties à appliquer de bonne foi, sans délai ni condition, les obligations qu'elles ont souscrites en signant l'Accord d'Accra III. Il les appelle en particulier à maintenir leur engagement pour que des élections ouvertes, libres et transparentes puissent se tenir, comme prévu, avant la fin de 2005. Il réaffirme son entière disponibilité à prendre toute mesure appropriée à l'encontre des individus qui entraveraient la pleine application de l'Accord de Linas-Marcoussis.

Le Conseil de sécurité prend note avec une profonde préoccupation des résultats préliminaires de l'enquête menée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire sur les massacres survenus à Korhogo et réitère sa ferme condamnation de l'ensemble des exactions et des violations des droits de l'homme commises en Côte d'Ivoire, et notamment de celles intervenues les 25 et 26 mars 2004 à Abidjan.

Il réitère également son plein soutien à la Commission internationale d'enquête mise en place par le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme afin d'établir les faits et les circonstances de la perpétration des violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire survenues en Côte d'Ivoire depuis le 19 septembre 2002 et, dans la mesure du possible, d'en identifier les auteurs.

Le Président du Conseil de sécurité avait indiqué, lors de sa présentation du programme de travail du Conseil pour le mois d'août, que cette déclaration du Conseil sur la Côte d'Ivoire serait adoptée à l'initiative de la France.

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