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La production des diamants en R.D. du Congo en hausse sensible

La production des diamants en R.D. du Congo en hausse sensible

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Tandis que divers problèmes continuent à se poser dans les Kivus, la production du diamant congolais est en hausse depuis un mois, selon la radio de la Mission des Nations Unies au République démocratique du Congo (RDC), la MONUC, un phénomène qu'explique pour la radio un expert du Ministère des mines de la RDC.

Selon Paul Yenga Mabolia, Coordonnateur du processus de Kimberley au ministère des Mines, la RDC a produit, en juin 2004, 1 600 000 carats pour une valeur de 46 millions de dollars américains. En juillet de la même année, elle a produit 2 715 000 carats pour une valeur de plus de 72 millions de dollars américains. La RDC a été admise à intégrer le processus de Kimberley en janvier 2003, explique-t-il.

L'expert du ministère des Mines justifie cette embellie par l'exclusion du (carte)Brazzaville du processus de Kimberley depuis juillet 2004, indique Radio Okapi, la radio de la MONUC.

Une autre raison expliquant cette hausse, est la saison sèche, traditionnellement favorable à l'extraction du diamant. Selon M. Yenga, la RDC devrait profiter de la combinaison de ces facteurs pour consolider l'embellie du secteur minier.

Toujours au plan économique et toujours selon Radio Okapi, le Ministre de l'Economie, Ngoy Kasongo, s'est rendu à Kindu dans la province du Maniema pour appeler à la mobilisation du potentiel de la province. « Avec ses forêts, ses minerais et le fleuve qui le traverse, le Maniema peut sortir du gouffre de la pauvreté », a déclaré le Ministre.

Par ailleurs, la radio fait état d'exactions commises par les Maï Maï du commandant Kalamahindi, dans le Nord Kivu, selon les informations fournies par l'ONG (Organisation non gouvernementale) de défense des droits de l'homme GADOP, qui signale un cas d'enlèvement doublé de viol d'adolescentes dont l'âge varie de 14 à 18 ans qui s'est produit, vendredi dernier, à Kyalamahendi, une localité située à 37 kilomètres à l'Ouest de Butembo.

Ce sont cependant d'autres Maï Maï conduits par Kasereka Tshongo qui les ont libérées dans la nuit du jeudi à vendredi. Au cours de l'opération, trois ravisseurs ont été tués, un autre a été grièvement blessé, indique Radio Okapi/Butembo.

Par ailleurs, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont arrêté vendredi 25 combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, une milice hutue rwandaise, accusée de regrouper des responsables du génocide de 1994, selon les informations fournies, lundi, par un porte-parole de la MONUC, indique un communiqué du Réseau régional intégré d'information de l'ONU ou IRIN selon son acronyme anglais.

"Les combattants nous ont été présentés dimanche dernier [par les FARDC], mais ils ne veulent être ni désarmés ni rapatriés, et ils sont donc à la disposition des FARDC, car nous n'avons pas le mandat [permettant] de les désarmer ni de les rapatrier de force," a expliqué Eliane Nabaa à IRIN.

Le lieutenant Kasanda Wa Kasanda, porte-parole de la 10ème région militaire correspondant à la province du Sud-Kivu, a affirmé que les 25 combattants rwandais sont encore gardés par l'armée congolaise dans la commune de Buégera, où ils ont été arrêtés.

Ils « ont été capturés car ils voulaient traverser la frontière pour rentrer au Rwanda," a ajouté le lieutenant Kasanda « On ne pouvait pas les laisser passer ; c'est notre tâche de les empêcher d'attaquer le Rwanda et de les mettre à la disposition de la MONUC.»

Plus de 1.600 combattants ougandais, burundais et rwandais ont déjà été rapatriés dans le cadre d'un processus de rapatriement volontaire que la MONUC encadre depuis plus de deux ans, précise IRIN.