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Le déploiement d'une force africaine accrue envisagée au Soudan

Le déploiement d'une force africaine accrue envisagée au Soudan

A sa sortie du Conseil de sécurité auquel il a rendu compte du Sommet sur la Côte d'Ivoire d'Accra, c'est sur un certain nombre d'autres dossiers que le Secrétaire général de l'ONU a été interrogé par la presse et notamment sur celui du Darfour au sujet duquel il a confirmé que l'Union africaine et l'ONU travaillait au déploiement d'un nombre accru de troupes.

A sa sortie du Conseil de sécurité auquel il a rendu compte du Sommet sur la Côte d'Ivoire d'Accra, c'est sur un certain nombre d'autres dossiers que le Secrétaire général de l'ONU a été interrogé par la presse et notamment sur celui du Darfour au sujet duquel il a confirmé qu'un déploiement d'un nombre accru de troupes africaines était à l'étude.

Lors d'une réunion organisée, en marge du Sommet d'Accra sur la Côte d'Ivoire, par le Président du Nigéria, Olusema Obasanjo, les informations fournies par l'ancien Président du Nigéria, le général Abdulsalami Abubakar qui revenait alors du Darfour, ont amené les dirigeants présents à revoir à la hausse la force de l'Union africaine, qui devait être initialement de 300 soldats, a indiqué aujourd'hui Kofi Annan, lors d'une rencontre avec la presse à sa sortie du Conseil de sécurité.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles il était envisagé de faire passer l'effectif de la force de l'Union africaine de 300 à 2 000 soldats, chiffre cité par la radio de l'ONU, Kofi Annan a répondu qu'une telle « force protègerait les observateurs » mais également « les camps de regroupement des [attaques] rebelles et des groupes qui doivent être désarmés. »

Il a ajouté qu'il espérait que, « par sa seule présence sur le terrain, elle dissuaderait les Janjaouites et autres groupes hors-la-loi d'attaquer. »

Le Secrétaire général a également indiqué avoir « décidé d'envoyer une équipe à Addis-Abeba pour travailler avec l'Union africaine et l'aider à définir ses besoins et la façon de structurer cette force. Cette équipe part ce soir et est conduite par le Conseiller militaire [Patrick Cammaert]. »

« Bien entendu, si le déploiement par l'Union africaine d'une force beaucoup plus importante devait se produire, cela nécessiterait une appui logistique et financier de la part de la communauté internationale », a souligné Kofi Annan.

Le Secrétaire général a clarifié à nouveau la confusion persistante entre le délai de 90 jours qui avait été fixé au Gouvernement soudanais pour laisser le libre accès au Darfour aux équipes humanitaires et l'examen tous les 30 jours par le Conseil de sécurité des progrès réalisés au regard des engagements du 3 juillet dernier.

« Je ne pense que le Conseil ait demandé à ce qu'il procède à un désarmement complet en 30 jours mais ils doivent être capable de prendre des mesures pour calmer la situation, stopper les attaques, protéger la population et continuer le désarmement », a indiqué Kofi Annan

« Par conséquent, il ne devrait y avoir ni confusion ni excuse », a-t-il ajouté.

En revanche, il s'est dit confiant quant à la volonté de coopération du Gouvernement soudanais. « Je crois qu'il a bien reçu le message », a déclaré Kofi Annan, soulignant qu'il avait également un Représentant sur place et « qu'il fallait comprendre qu'il s'agit d'une société complexe »

« Certaines des déclarations que vous entendez ne vous sont pas nécessairement destinées ni à moi-même mais à la population sur le terrain », a-t-il fait observer.

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