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Kofi Annan croit en une coopération du Gouvernement du Soudan

Kofi Annan croit en une coopération du Gouvernement du Soudan

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En dépit de différentes déclarations de personnalités soudanaises affirmant qu'elles ne se conformeraient pas à la résolution du Conseil de sécurité, le Secrétaire général, qui répondait aux questions de la presse lors de son arrivée à l'ONU, a déclaré qu'il s'attendait au contraire à une coopération du Gouvernement du Soudan.

En dépit de différentes déclarations de personnalités soudanaises affirmant qu'elles ne se conformeraient pas à la résolution du Conseil de sécurité, le Secrétaire général, qui répondait aux questions de la presse lors de son arrivée à l'ONU, a déclaré qu'il s'attendait au contraire à une coopération du Gouvernement du Soudan.

A son arrivée au Siège de l'ONU à New York, ce matin, Kofi Annan, interrogé sur les déclarations tranchées de personnalités du Gouvernement soudanais ayant affirmé qu'elles ne se plieraient pas à la résolution du Conseil de sécurité sur le Soudan, le Secrétaire général a répondu qu'il s'attendait au contraire « à ce que le Gouvernement du Soudan coopère avec la résolution parce qu'elle s'inscrit dans le droit fil de ce qu'ils ont accepté. »

Kofi Annan a ajouté qu'il pensait que « les récents commentaires en provenance de Khartoum indiquaient que le Gouvernement se conformera à la résolution et voudra coopérer avec le Conseil de sécurité. »

« Au cours d'une réunion du Mécanisme mixte de contrôle, co-présidée par [Jan] Pronk, mon Représentant spécial, et le Ministre des Affaires étrangères, ils ont passé en revue ce qu'il était nécessaire de faire et quelles étaient les prochaines mesures que le Gouvernement pouvait prendre. A mon avis, ils évoluent dans le sens de la mise en œuvre » de la résolution, a indiqué le Secrétaire général.

A une question lui demandant si l'ONU était prête à donner suite à ses avertissements indiquant qu'ils devaient se conformer à la résolution, Kofi Annan a fait remarquer « que la résolution indiquait très clairement que, faute de résultats, il y aurait des conséquences. »

« Je pense que le Gouvernement du Soudan a reçu ce message cinq sur cinq », a-t-il ajouté.

Le Gouvernement du Soudan ayant déclaré que cette résolution allait à l'encontre de ce qui avait été convenu précédemment avec l'ONU et l'Union africaine qui lui donnait 90 jours au lieu des 30 jours prévus dans la Résolution, a exposé un membre des médias, demandant ce qu'il en était exactement.

Kofi Annan a répondu en indiquant qu'il « y avait quelque confusion » à cet égard.

« Quand nous nous sommes rencontrés le 1er juillet, était sur la table un plan humanitaire d'urgence [...] qui prévoyait la façon dont la communauté humanitaire allait s'organiser pour apporter une assistance maximum en 90 jours et ce qui était demandé au Gouvernement en matière d'accès, d'attribution de visas aux ONG (Organisations non gouvernementales) et au personnel de l'ONU ainsi que les permis nécessaires pour que les fournitures et l'équipement parviennent sans entraves dans le pays », a expliqué le Secrétaire général.

Dans la Résolution du Conseil de sécurité, il est question de « les prévenir » qu'ils doivent être en mesure de montrer ce qui avait été fait en un mois, a-t-il poursuivi.

Et ce qui a été fait « doit être perceptible et ressenti par la population » et non simplement faire l'objet de déclarations publiques, a ajouté Kofi Annan.