Côte d'Ivoire : trois charniers découverts à Korogho

Certaines de ces personnes sont mortes par balles, d'autres, selon des témoignages concordants et dignes de foi, sont décédées par asphyxie, indique un communiqué de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, l'ONUCI, diffusé aujourd'hui.
La mission d'enquête demeure préoccupée par la situation des personnes encore détenues à la suite de ces événements, indique encore le communiqué.
Placée sous la responsabilité de la Division des droits de l'homme et composée de chargés des droits de l'homme et de la police civile de l'ONUCI, la mission d'établissement des faits s'est rendue à Korhogo successivement du 1er au 12 juillet et du 22 au 26 juillet 2004.
Pendant toute la durée de ses travaux, elle a tenu informées les branches civile et militaire des Forces Nouvelles qui contrôlent cette région ainsi que les autorités religieuses et traditionnelles et reconnaît qu'elle a constamment obtenu la collaboration des autorités des Forces Nouvelles.
La composante militaire de l'ONUCI, appuyée par la Force Licorne, a assuré la protection de la mission d'enquête qui a également été assistée par un élément du détachement du génie de l'ONUCI.
Un rapport complet sera publié dans les plus brefs délais et transmis aux autorités nationales et aux parties concernées ainsi qu'à la Commission d'enquête internationale, précise l'ONUCI.
L'ONU rappelle, ajoute-t-il, qu'en vertu de la résolution 1528 du Conseil de sécurité, l'ONUCI doit aider à enquêter sur les violations des droits de l'homme pour mettre fin à l'impunité. Ainsi appelle-t-elle à ce que les responsabilités soient établies face à cette situation inacceptable.