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Armes biologiques : réunion d'experts sur une protection accrue contre le recours aux agents infectieux

Armes biologiques : réunion d'experts sur une protection accrue contre le recours aux agents infectieux

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La deuxième réunion d'experts des États parties à la Convention sur les armes biologiques, qui se réunissent à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 30 juillet à Genève, portera notamment sur les moyens de renforcer les mesures nationales et internationales contre les agents infectieux transmis délibérément.

Cette réunion, qui sera présidée par M. Peter Goosen d'Afrique du Sud, poursuivra des travaux qui ont commencé en 2003 et consacrera sa première semaine de réunion aux mesures à prendre par les institutions nationales et internationales pour renforcer et élargir les mécanismes existants de surveillance, de détection, de diagnostic et de lutte contre les maladies infectieuses chez l'homme, les animaux et les plantes.

La première semaine, les experts travailleront au renforcement des capacités nationales en matière de réactivité, d'investigation et d'atténuation des conséquences en cas de recours aux armes biologiques ou à toxines ou d'apparition suspecte de maladies.

Les leçons tirées récemment de l'épidémie de SRAS, de la grippe aviaire asiatique et de la fièvre aphteuse ont démontré que des systèmes efficaces de surveillance des maladies et de transmission de l'information sont essentiels pour la détection et le contrôle de nouvelles maladies infectieuses et de celles qui réapparaissent.

De tels systèmes sont tout aussi nécessaires pour la détection précoce de l'utilisation d'armes chimiques et la réunion d'experts de cette année examinera comment les États parties à la Convention sur les armes biologiques peuvent contribuer à leur mise au point et à leur renforcement, indique un communiqué de l'ONU à Genève paru aujourd'hui.

Ces travaux, auxquels participent l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), trois organisations qui aident les États à mettre au point des plans d'urgence pour répondre rapidement à l'apparition de maladies infectieuses, prépareront la tenue de la réunion annuelle des États parties à la Convention, qui doit se tenir du 6 au 10 décembre prochains.

La Convention sur les armes biologiques, dont l'intitulé complet est «Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction», est entrée en vigueur en 1975. Elle est le premier traité multilatéral de désarmement interdisant l'ensemble d'une catégorie d'armes, a été ratifiée par 151 pays tandis que 16 autres l'ont signée sans l'avoir encore ratifiée.