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Le Tribunal pénal international maintient contre Milosevic l'accusation de génocide

Le Tribunal pénal international maintient contre Milosevic l'accusation de génocide

Le Tribunal des Nations Unies chargé de juger les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie a décidé, mercredi à La Haye, de maintenir contre Slobodan Milosevic les charges de génocide et d'autres crimes contre l'humanité.

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a estimé disposer de preuves suffisamment solides pour entendre l'ancien président. Il a décidé que ce dernier devait répondre aux accusations liées aux événements qui se sont déroulés en Bosnie-Herzégovine, en Croatie et au Kosovo pendant les conflits dans les Balkans au cours des années 90, souligne un communiqué du TPIY.

La décision écrite du TPIY n'a pas été prise à l'unanimité, le Président, le juge jamaïcain Patrick Robinson et le juge britannique Iain Bonomy ayant chacun voté contre Slobodan Milosevic, tandis que le juge O-Gon Kwon, de la République de Corée a émis des différences d'opinion sur certains des questions.

Le TPIY, dont Slobodan Milosevic refuse de reconnaître la légitimité, a en outre décidé que, faute de preuves suffisantes, certaines accusations ne pouvaient être retenues.

Les avocats « amis de la cour », désignés par le TPIY pour s'assurer de l'équité du procès, avaient demandé l'abandon de la charge de génocide, en estimant que les preuves présentées par le procureur étaient insuffisantes.

« Il existait une entreprise criminelle commune incluant des leaders serbes de Bosnie (...) ayant commis le crime de génocide » dans sept villes de Bosnie (Brcko, Prijedor, Sanski Most, Srebrenica, Bijeljina, Kljuc et Bosanski Novi), et à laquelle participait Slobodan Milosevic, affirment notamment les trois juges.

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