L'actualité mondiale Un regard humain

Iraq : la Commission électorale indépendante est opérationnelle, annonce l'Envoyée de l'ONU

Iraq : la Commission électorale indépendante est opérationnelle, annonce l'Envoyée de l'ONU

Carina Perelli
Après « une période intense de consultations avec les acteurs iraquiens à l'intérieur et à l'extérieur du Conseil iraquien de gouvernement, la responsable de l'assistance électorale à l'ONU a annoncé aujourd'hui la composition de le Commission chargée d'organiser les élections en Iraq et l'a déclarée en charge de ses préparatifs, l'ONU continuant à apporter son concours.

« A partir de maintenant, a déclaré Carina Perelli qui a dirigé la mission électorale de l'ONU en Iraq et dirige la division de l'assistance électorale à l'ONU, ce sera la Commission électorale indépendante de l'Iraq (CEII) qui s'adressera au peuple iraquien pour ce qui concerne les préparatifs électoraux. »

Elle a précisé que l'ONU apporterait une assistance technique aux membres de la Commission dans l'organisation de ces élections et qu'en fait cela avait commencé à être le cas depuis lundi dernier, le 31 mai.

Carina Perelli a rappelé quel avait été le processus de sélection et comment il avait été décidé très tôt de la nature de la nouvelle institution et du fait qu'elle serait composée de 9 membres dont sept Iraquiens détenant le droit de vote, un chef des observateurs électoraux dirigeant la CEII mais n'étant pas autorisé à voter et un membre international qui prêterait son assistance mais ne voterait pas non plus.

Elle a également retracé les différentes étapes du processus, depuis l'appel à candidatures qui a suscité 1 878 soumissions provenant de tous les gouvernorats de l'Iraq, qui ont été sélectionnés au terme d'une série d'entretiens conduits par le juge Kriegler d'Afrique du Sud, Dong Nguyen du Vietnam, Jacqueline Pechard du Mexique, jusqu'à l'établissement d'une liste de 14 noms pour les postes de membres de la Commission et de 4 pour le poste de chef des observateurs électoraux.

La mission de l'ONU n'était pas présente pendant cette phase. « Le juge Kriegler, qui présidait le groupe, estimait que nous étions trop proche des négociations et il ne voulait pas que l'opinion du groupe soit contaminé pendant le classement des candidats en fonction de leur mérite », a déclaré Mme Perelli.

Le Conseil intérimaire de gouvernement iraquien a alors officiellement demandé à l'ONU de prendre la décision finale. Ses membres ont estimé que les candidats étaient des citoyens solides qui n'étaient pas connus pour leurs activités politiques et que l'ONU était en meilleure position pour parvenir à une décision finale basée sur le mérite.

La Commission est composée de Ibrahim Ali Ali, Abedalhussien Yaqoub Aziz Al-Hindawi, Hmdia Abbas Muhamad Al-Hussaini, Souad Mohamed Jalal Shalal Al-Jabouri, Izdin Mohamed Shafiq Al-Mohammdy, Farid Ayar Mikhail Ayar, Mustafa Safwat Rashid Ghafour Sidqi et le chef des observateurs électoraux est Adil Mohamed Alwan Allami.

« C'est une Commission qui représente la riche diversité de l'Iraq et de son peuple », a fait valoir Carina Perelli, qui a ajouté que Carlos Valenzuela, un ancien chef des observateurs électoraux dans de nombreuses opérations de l'ONU, fera partie de la Commission dans laquelle il représentera l'ONU et coordonnera l'assistance apportée par l'Organisation aux préparatifs de cette élection.

Au cours de cette même session, le Conseil de gouvernement iraquien a procédé à un vote sur les modalités retenues pour l'élection. Il a été décidé que le meilleur système pour ce qui est des élections à l'Assemblée nationale - qui ne sera toutefois utilisé que pour ces élections - est celui de la représentation proportionnelle qui considère l'ensemble du pays comme un seul et même district.

Ce système permet aux électeurs de voter où qu'ils se trouvent dans le pays en faveur de listes qui sont certifiées par la CEII, a expliqué Corella Perelli. Ces listes peuvent être présentées par des partis politiques, des associations politiques, des candidats indépendants et des regroupements ad hoc de citoyens. Il n'est pas nécessaire qu'elles soient complètes ou qu'elles soient nationales mais elles doivent comporter un minimum de 12 et un maximum de 275 noms sauf pour ce qui est des candidats indépendants.

Cela veut dire que des groupes de personnes ou même des candidats indépendants doivent réunir 500 signatures dans leur communauté et certifier une liste qui exprime les préoccupations d'une communauté d'intérêts s'ils le souhaitent.

Mme Perelli a précisé que pour satisfaire aux quotas de promotion des femmes, chaque liste devait présenter une femme pour trois hommes. Enfin, il fallait entre 26 000 et 27 000 votes pour obtenir un siège à l'Assemblée.

---