La FAO lance un projet d'amélioration de la production laitière auprès des paysans pauvres du Nord de la Namibie
L'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture s'apprête à former les paysans pauvres du Nord de la Namibie dans le cadre d'un nouveau projet qui vise à développer l'industrie laitière du pays ainsi que sa commercialisation locale.
L'objectif du projet de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est d'améliorer les revenus et les moyens d'existence des paysans du Nord de la Namibie qui souffrent d'un niveau élevé de pauvreté et d'insécurité alimentaire. La productivité agricole y est faible et le taux de chômage élevé. Des techniques agricoles adaptées et des infrastructures commerciales font défaut.
Ce but peut être atteint en formant les agriculteurs et la population afin d'améliorer la production de lait, sa collecte, son traitement et sa diffusion ainsi que la fabrication de produits laitiers à valeur ajoutée, indique un communiqué de la FAO diffusé aujourd'hui.
Des technologies pratiques et peu coûteuses permettant la collecte de lait à petite échelle ainsi que son traitement sur place, la commercialisation du beurre, du babeurre et du fromage frais vont être mises en place. L'expérience acquise par la FAO dans la mise en œuvre de ce type de projet a démontré que les petits paysans peuvent augmenter leurs revenus tirés de la production laitière de plus de 50% quand ils sont directement associés au traitement et à la diffusion de leurs propres excédents de lait.
Les femmes, souvent responsables de la traite dans cette région, seront parmi les principaux bénéficiaires de ce projet. Convenablement formées en matière de traitement et de commercialisation du lait, elles seront en mesure d'augmenter et stabiliser leurs revenus.
La Namibie importe régulièrement de grandes quantités de produits alimentaires. Développer le potentiel considérable du secteur laitier permettrait d'accroître la sécurité alimentaire du pays tout en améliorant à la fois les revenus, les moyens d'existence et la situation nutritionnelle, selon la FAO.
Cependant, le savoir-faire en matière de production laitière est peu développé chez les paysans qui manipulent le lait selon un procédé traditionnel qui ne tient pas souvent compte des mesures d'hygiène et de salubrité.
La perception du consommateur la plus répandue est que les produits laitiers locaux ne sont ni sains ni très sûrs. Aussi le public choisit-il souvent des produits laitiers d'importation, bien qu'ils soient beaucoup plus chers.
Une campagne publique d'information sera lancée afin de redonner confiance en la sécurité du lait produit et transformé localement. Elle soulignera aussi ses fortes valeurs nutritionnelles.
Ce projet de 20 mois bénéficiera d'un budget de 323 000 dollars.