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Droits de l'homme : le Rapporteur spécial dans l'incapacité de se rendre au Myanmar

Droits de l'homme : le Rapporteur spécial dans l'incapacité de se rendre au Myanmar

Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme de l'ONU a exprimé publiquement sa déception à l'égard du manque de coopération de la part des autorités du Myanmar qui lui refuse l'accès au pays qu'il a réclamé à plusieurs reprises dans le cadre de sa mission.

Le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies chargé de la situation au Myanmar, M. Paulo Sérgio Pinheiro, a indiqué, dans une déclaration publiée aujourd'hui, avoir demandé à deux reprises aux autorités du Myanmar l'autorisation de se rendre à nouveau dans le pays pour effectuer des missions sur le terrain et que ses démarches n'ont jusqu'ici pas abouti.

Il avait proposé le mois de mars en vue de préparer une mise à jour à son rapport à l'intention de la 60e session de la Commission sur des droits de l'homme mais les autorités du Myanmar, malgré leur accord de principe, n'ont pas accepté les dates proposées et suggéré de se mettre d'accord sur des dates mutuellement acceptables. Les nouvelles dates proposées par le Rapporteur spécial, du 31 mai au 13 juin, n'ont pas non plus convenu.

Cette deuxième mission lui aurait permis de réunir des informations de première main pour la préparation de son rapport intérimaire qu'il doit soumettre en juillet à l'intention de la 59e session de l'Assemblée générale et qui doit porter en particulier sur le récent processus de la Convention nationale.

A cet égard, le Rapporteur spécial se fait l'écho des préoccupations exprimées récemment par le Secrétaire général des Nations Unies. « Sans la participation de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) et des autres partis politiques ayant obtenu la majorité des sièges aux élections 1990, l'actuelle Convention nationale perd une occasion unique de s'engager dans un processus transparent et inclusif impliquant tous les partis politiques, les nationalités ethniques et les membres de société civile », indique-t-il.

« Pour créer un environnement favorable à une véritable transition démocratique, les droits politiques et les libertés fondamentales doivent être rétablis avec effet immédiat, y compris la libération des dirigeants de la NLD, Aung San Suu Kyi et U Tin Oo. Les bureaux de la NLD doivent être rouverts et tous les autres prisonniers politiques doivent être libérés immédiatement et inconditionnellement, poursuit M. M. Sérgio Pinheiro qui ajoute qu'il « ne devrait plus y avoir d'arrestations ou de sanctions pour les activités politiques pacifiques. »

Il déplore les arrestations qui continuent de se produire et les lourdes sentences qui ont été prononcées pour de telles activités, ainsi que les restrictions concernant le fonctionnement de la Convention nationale.