Record d'inscription électorale battu en Afghanistan le 25 mai, indique la Mission de l'ONU
En une seule journée, plus de 50 000 Afghans se sont fait inscrire sur les listes électorales tandis que l'inscription féminine augmente progressivement, indique la Mission de l'ONU dans le pays.
Avec 718 sites désormais ouverts et 1258 équipes électorales en activité dans le pays, le 25 mai, le dernier jour pour lequel la Mission d'assistance de l'ONU en Afghanistan, la MANUA, disposait de données, lors de son point avec la presse dimanche, 50 450 Afghans sont allés se faire inscrire, ce qui représente le nombre le plus élevé d'inscription jamais enregistré en un seul jour, a indiqué le porte-parole de la Mission, Manoel de Almeida e Silva.
Par ailleurs, l'inscription des femmes qui a atteint 32,3% sur un total de 2 719 444 inscrits continue à progresser. Le 26 mai, la Ministre des affaires féminines, Habiba Sorabi, qui s'est rendue dans la province de Farah, a insisté sur l'importance de la participation des femmes et les a engagées à aller se faire inscrire. Les sites à Farah ont ouvert le 1er mai.
Le Gouverneur de Khost a également organisé une réunion visant à promouvoir le processus électoral et a abordé des questions d'éducation civique. Durant les prières de vendredi à Herat, le Gouverneur Ismail Khan a encouragé les Afghans à aller voter.
Le porte-parole a souligné que, dans certains secteurs, les traditions ne facilitaient pas la participation des femmes. Les inscriptions ont été ouvertes à Tirin Kot dans l'Uruskan le 10 mai et 32 équipes travaillent sur place. Jusqu'à présent, 9 007 personne sont allées s'inscrire dont 163 femmes. Cependant dans des régions où la participation était jusqu'alors très faible comme dans l'Est, le Sud et le Sud-Ouest, on assiste à une progression. Là où seulement l'inscription des femmes représentait 13 à 15% des inscrits, elle représente maintenant 23 à 27%.
Il a également indiqué que dans le Daikundi, le Paktika et le Nuristan, aucun site d'inscription n'était encore ouvert même si le Paktika et le Nuristan espéraient pouvoir remédier rapidement à cette situation.
Manoel de Almeida a par ailleurs rappelé que, lors de sa première intervention devant le Conseil de sécurité, le 24 mai dernier, en tant que Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, Jean Arnault avait indiqué que la sécurité relevait de la responsabilité des Afghans mais qu'il s'agissait d'une responsabilité qu'ils ne pouvaient assumer seuls.
M. Arnault a demandé à l'OTAN de déployer plus de troupes, soulignant qu'arrivé à ce point critique du processus de paix « l'assistance internationale à la sécurité continuait à faire la différence entre le succès et l'échec. »