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L'élection du Soudan à la Commission des droits de l'homme déclenche une controverse

L'élection du Soudan à la Commission des droits de l'homme déclenche une controverse

Au moment où des informations concordantes font état de violations à grande échelle des droits de l'homme au Soudan, les Etats-Unis ont jugé « tout à fait inappropriée » l'élection de ce pays à la Commission des droits de l'homme.

Après que pour la deuxième fois consécutive, le Groupe africain a présenté le Soudan comme l'un de ses quatre candidats à l'élection à la Commission des droits de l'homme, le représentant américain, Sichan Siv, a déclaré que la Commission, qui doit défendre les principes moraux les plus élevés, ne pouvait servir de refuge aux pays qui violent les droits de l'homme, a refusé de prendre part au vote et a quitté la salle.

Le représentant du Soudan, Omar Bashir Mohamed Manis, a indiqué que son pays avait totalement admis le problème humanitaire au Darfour et avait demandé l'aide de la communauté internationale.

Il a ajouté qu'il trouvait ironique que la délégation américaine verse des larmes de crocodile sur la situation au Soudan alors qu'elle semble oublier que des atrocités sont commises par ses forces en Iraq qui utilisent les armes les plus meurtrières qui aient jamais existé contre la population civile.

Le Soudan, ainsi que les trois autres pays africains présentés, la Guinée, le Kenya et le Togo, ont été élus par acclamation.

Ce scrutin, destiné à pourvoir quatorze sièges sur les 53 que compte la Commission, s'est déroulé dans le cadre de l'élection des organes subsidiaires du Conseil économique et social (ECOSOC) dont la Commission des droits de l'homme fait partie.

Outre les quatre pays africains cités, la Malaisie, le Pakistan, la République de Corée, l'Arménie, la Roumanie, l'Equateur, le Mexique, le Canada, la Finlande et la France ont également été élus. Ces pays siègeront pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er janvier 2005.