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Le chef de l'ONU pour les réfugiés réclame des fonds supplémentaires pour aider aux retours en Afrique de l'Ouest

Le chef de l'ONU pour les réfugiés réclame des fonds supplémentaires pour aider aux retours en Afrique de l'Ouest

Le Haut Commissaire Ruud Lubbers visite le camp de réfugiés de Lainé, en Guinée
Alors que le Haut Commissaire pour les réfugiés achève sa tournée en Afrique de l'Ouest par une étape au Libéria, où le rapatriement des réfugiés et l'aide humanitaire sont désormais possibles dans l'ensemble du pays grâce au déploiement de la Mission de l'ONU, il réclame à la communauté internationale un investissement soutenu et régulier qui permette d'assurer les retours dans de bonnes conditions.

Alors que le Haut Commissaire pour les réfugiés achève sa tournée en Afrique de l'Ouest par une étape au Libéria, et qu'il peut constater que rapatriement des réfugiés et aide humanitaire sont désormais possibles dans l'ensemble du pays grâce au déploiement de la Mission de l'ONU, il réclame à la communauté internationale un investissement soutenu et régulier qui permette d'assurer les retours dans de bonnes conditions.

Ruud Lubbers, qui est arrivé hier à Monrovia pour une étape libérienne avant son retour à Genève, a rencontré le chef de l'ONU dans le pays, Paul Jacques Klein. Il s'est dit particulièrement satisfait de la collaboration entre le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) d'une part et la Mission des Nations Unies au Libéria, la MINUL, ainsi que le Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU d'autre part, a indiqué aujourd'hui à Genève le porte-parole du HCR, Ron Redmond.

L'agence s'attend à un retour de réfugiés libériens, en provenance de Côte d'Ivoire, de Guinée, du Ghana et de la Sierra Leone, qui pourrait atteindre 100 000 personnes sur un total estimé à 320 000, actuellement disséminées en Afrique de l'Ouest. Six mille réfugiés ont déjà traversé le Libéria et se trouvent dans des camps situés aux abords de Monrovia, a précisé Ron Redmond qui a ajouté que leur nombre réel était certainement plus élevé.

Les équipes du HCR organiseront le transport, fourniront un kit de réintégration et contribueront à la réhabilitation de services de base, communauté par communauté, a-t-il expliqué.

M. Lubbers doit se rendre aujourd'hui sur le terrain pour observer comment s'effectuent la réception et l'assistance des rapatriés. Il se rendra aussi dans des camps de personnes déplacées ainsi que sur des sites de démobilisation et de cantonnement d'anciens combattants où des explications sur le processus lui seront apportées par le commandant des forces de la MINUL, le général Opande.

Dans la soirée, il doit également rencontrer le Président du Gouvernement de transition du Libéria, Gyude Bryant.

Pendant le week-end, lors de sa visite du camp de réfugiés de Lainé, dans le Sud-est de la Guinée qui abrite 32 000 réfugiés libériens, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur désir de rentrer chez eux quand le HCR commencera ses opérations de rapatriement en octobre prochain.

M. Lubbers leur a répondu que, pour cela, les conditions de leur retour devaient être réunies. « Vous êtes ceux qui ont fui le pays à cause de la violence, vous êtes ceux qui allez reconstruire pour la génération à venir », leur a-t-il dit.

Il a alors mis l'accent sur la nécessité d'obtenir de la communauté internationale un investissement soutenu de façon à ce que ces réfugiés soient assurés de trouver des services de base minimum, une fois de retour.