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Kofi Annan « extrêmement troublé » par les images télévisées de mauvais traitements de prisonniers iraquiens

Kofi Annan « extrêmement troublé » par les images télévisées de mauvais traitements de prisonniers iraquiens

Le porte-parole de l'ONU à New York a indiqué aujourd'hui que le Secrétaire général avait été « extrêmement perturbé » par les images diffusées dans les médias sur les humiliations et les mauvais traitements qu'ont fait subir leurs gardiens américains à des prisonniers iraquiens.

Le porte-parole de l'ONU à New York a indiqué aujourd'hui que le Secrétaire général avait été « extrêmement troublé » par les images diffusées dans les médias sur les humiliations et les mauvais traitements qu'ont fait subir leurs gardiens américains à des prisonniers iraquiens.

Le Secrétaire général « espère qu'il s'agit d'actes isolés et se félicite de ce que les forces militaires américaines semblent déterminés à traduire les responsables en justice et à prévenir de tels abus à l'avenir », a indiqué le porte-parole de l'ONU, Fred Ekhardt.

Une émission de la chaîne CBS, 60 Minutes II, a diffusé mercredi des images extrêmement explicites sur les mauvais traitements dont auraient été victimes des prisonniers iraquiens détenus dans la prison iraquienne Abu Gharib dans laquelle la séquence aurait été filmée.

« Quelles que soient les circonstances et les lieux, le Secrétaire général est fermement opposé aux mauvais traitements infligés aux détenus. Il réitère que tous doivent être traités conformément aux dispositions du droit humanitaire international. »

Interrogé hier par des reporters sur le programme, il avait estimé que c'était le genre de choses qui devrait être pris en compte dans le rapport sur les droits de l'homme que le Haut Commissariat aux droits de l'homme par intérim a indiqué vendredi qu'il avait l'intention d'élaborer.

Lors de la séance de clôture de la 60e session de la Commission des droits de l'homme, Bertrand Ramcharan avait effectivement déclaré qu'il trouvait « troublant et difficile à comprendre » que le cas de l'Iraq ait été passé sous silence.

« Il y a des comptes à rendre en temps de guerre, avait-il ajouté. A ce stade, il n'existe aucun système de contrôle international de la situation des droits de l'homme en Iraq, que ce soit à l'égard du terrorisme ou de l'étendue du recours à la force ou encore du traitement des civils », avait déclaré M. Ramcharan avant d'annoncer qu'il allait établir un rapport sur la question.