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Remettre les politiques économiques sur les rails des Objectifs du Millénaire : Kofi Annan suggère des pistes

Remettre les politiques économiques sur les rails des Objectifs du Millénaire : Kofi Annan suggère des pistes

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Le Secrétaire général a invité les institutions financières et économiques de l'ONU à démontrer qu'elles souhaitaient réellement réaliser les objectifs du Millénaire et leur a proposé des pistes destinées à remettre les efforts mondiaux sur les rails.

Passés quatre ans sur les quinze que s'étaient fixés les dirigeants du monde pour atteindre les objectifs du Millénaire « les résultats sont, au mieux, mitigés », a déclaré Kofi Annan, ouvrant la réunion du Conseil économique et social des Nations Unies, des institutions de Bretton Woods et de l'Organisation mondiale du commerce, aujourd'hui à New York.

Il a fait observer que, même si la relance actuelle de l'économie mondiale s'accélérait, elle ne suffirait pas à atteindre ces objectifs.

« Deux ans après la Conférence de Monterrey, les décisions qui y ont été prises sont appliquées trop lentement et le manque de cohésion, pourtant essentielle au Consensus, reste un problème », a ajouté Kofi Annan, se référant à la Conférence internationale sur le financement et le développement qui s'est tenue à Monterey, au Mexique, en mars 2002.

« Lorsque nous étudierons la Déclaration du Millénaire l'an prochain, il nous faut démontrer que nous sommes bien décidés à atteindre ses objectifs du Millénaire » , a insisté Kofi Annan estimant qu'il restait une chance d'atteindre ces objectifs d'ici à 2015, « si des réformes sont mises en oeuvre et si un appui extérieur suffisant est fourni. »

Cependant, a-t-il ajouté, « l'an prochain, il risque d'être déjà trop tard. »

Il a présenté la note remise aux participants à la réunion en indiquant qu'elle avait été préparée en consultation étroite avec la Banque mondiale, le FMI (Fonds mondial d'investissement, la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), et qu'elle offrait quelques pistes destinées à « mettre le monde sur la bonne voie. »

D'abord, il faut veiller à ce que les politiques, ressources et stratégies nationales soient axées sur les objectifs du Millénaire pour le développement, a déclaré le Secrétaire général.

Les ressources internes, principale source de financement du développement, peuvent être particulièrement efficaces si on les consacre à l'éducation, à la santé, à l'infrastructure, à l'édification des capacités et des institutions, et aux efforts pour améliorer les cadres réglementaires et l'administration publique, a-t-il fait observer.

En deuxième lieu, il faut davantage d'investissements étrangers dans les pays en développement, et surtout chez ceux qui ont pris des mesures pour améliorer un climat propice aux investissements.

Le troisième point que Kofi Annan juge essentiel est de faire en sorte que « les négociations de Doha se traduisent par des gains réels tels que le libre accès aux marchés et l'élimination des subventions. »

Il insiste également sur l'importance d'une aide accrue et de meilleure qualité ainsi que sur la nécessité de concrétiser certaines des idées prometteuses telles que le dispositif financier mondial.

Enfin il juge indispensable de s'attaquer à la question du lourd fardeau que représente la dette pour les pays à revenus bas et moyens, non couverts par l'Initiative PPTE (Pays pauvres très endettés).

Comme c'est le cas de pour maintes entreprises, le moment vient de faire le point et de voir comment améliorer l'efficacité de ces réunions que nous tenons depuis maintenant plusieurs années, a conclu le Secrétaire général.