Kosovo : quatre suspects arrêtés dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux policiers de l'ONU
La police de la Mission de l'ONU au Kosovo a procédé hier à l'arrestation de quatre suspects dans le cadre de son enquête sur deux de ses collègues abattus dans la nuit du 23 au 24 mars.
Les arrestations se sont produites alors que les trois occupants d'une voiture ont cherché à échapper à un contrôle de police hier. Les policiers les ont pris en chasse et ont fini par faire feu, blessant l'un d'entre eux, un Kosovar d'origine albanaise qui est actuellement hospitalisé sans pour autant que ses blessures mettent sa vie en danger.
L'opération, au cours de laquelle trois autres suspects, tous Kosovars d'origine albanaise ont été arrêtés, a été menée avec le soutien aérien de la KFOR, la Force internationale du Kosovo, a indiqué aujourd'hui à New York, le porte parole de l'ONU.
Trois autres Kosovars d'origine albanaise, une femme et deux hommes, sont déjà détenus dans le cadre de la même enquête et attendent de passer en jugement.
Lors du meurtre des deux policiers de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), l'un Ghanéen et l'autre Kosovar, qui s'est produit peu de temps après l'éruption de violence des 17 et 18 mars dernier, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan et son Représentant spécial dans la province, Harri Holkeri, avaient fait appel à tous ceux pouvant fournir des informations sur la mort de deux policiers et annoncé le lancement d'une enquête intensive.
Lors d'un point avec la presse hier, les porte-parole de la KFOR et de la MINUK, indiquaient que, sur les 1 110 personnes qui étaient venues trouver refuge dans les camps de la KFOR et s'y trouvaient encore le 19 mars, il ne restait plus que 298 d'entre elles regroupées dans trois camps, deux semaines plus tard seulement et cela grâce à l'action conjuguée de la Force, du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et de la Croix-Rouge.
La police de la MINUK a pu identifier les 19 personnes qui ont trouvé la mort durant les émeutes, dont 11 Kosovars albanais et 8 Kosovars serbes, a indiqué par ailleurs son porte-parole, Neeraj Singh. Il a également indiqué qu'à la date d'hier, 180 personnes, suspectées de délits commis les 17 et 18 mars derniers, avaient été arrêtées un peu partout au Kosovo.