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Le chef de l'ONU au Kosovo annonce aux dirigeants de la province l'arrestation de membres du CPK

Le chef de l'ONU au Kosovo annonce aux dirigeants de la province l'arrestation de membres du CPK

Le Représentant spécial de l'ONU a informé personnellement, aujourd'hui, le Président du Kosovo, Ibrahim Rugova, et le Premier Ministre, Bajram Rexhepi, ainsi que d'autres personnalités politiques, de l'arrestation aujourd'hui, dans le cadre d'enquêtes concernant notamment le meurtre d'Albanais du Kosovo, de plusieurs membres du Corps de protection du Kosovo (CPK).

Le Représentant spécial de l'ONU a informé personnellement aujourd'hui le Président du Kosovo, Ibrahim Rugova, et le Premier Ministre, Bajram Rexhepi, ainsi que d'autres personnalités politiques, de l'arrestation aujourd'hui, dans le cadre d'enquêtes concernant notamment le meurtre d'Albanais du Kosovo, de plusieurs membres du Corps de protection du Kosovo (CPK).

Le Représentant spécial de l'ONU pour le Kosovo et chef de la Mission de l'ONU dans la province, Harri Holkeri, a déclaré que ces arrestations n'avaient été prises qu'en raison des crimes commis par des individus, qu'elles ne mettaient pas en cause les organisations auxquelles ils appartenaient et qu'en aucune façon, elles ne constituaient une mise en accusation du CPK.

Il a affirmé qu'il tenait le CPK en haute estime et que ces arrestations ne devaient pas être considérées comme une tentative visant à amoindrir le statut de ceux qui le servent, indique un communiqué publié aujourd'hui par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

M. Holkeri a assuré que les personnes arrêtées seraient traitées de façon juste et équitable conformément à la procédure judiciaire.

Dans son dernier rapport sur la situation au Kosovo, le Secrétaire général indique que l'action visant à éliminer du CPK des éléments extrémistes ou criminels s'était affermie en décembre, avec la prise de sanctions disciplinaires « aux fins de suspension » à l'encontre de 12 membres du Corps qui faisaient l'objet d'une enquête policière après une attaque à la bombe d'un pont de chemin de fer au nord du Kosovo en avril 2003, dans laquelle certains membres du CPK étaient suspectés d'association criminelle, d'abus de fonction et autres agissements illégaux.

Cette mesure, ressentie initialement comme une « attaque » à l'encontre du CPK par les Albanais du Kosovo et les membres du CPK qui se sont initialement opposés à cette décision, a été ultérieurement acceptée et mise à exécution grâce, notamment, à l'intervention positive de certains dirigeants politiques albanais du Kosovo.

Pendant la période considérée, précise le Secrétaire général, les activités du CPK en tant qu'organisme civil d'intervention d'urgence se sont régulièrement améliorées. « Le CPK s'acquitte maintenant de ses fonctions avec un professionnalisme accru et intervient en moyenne 30 fois par mois en diverses situations d'urgence, notamment en cas d'incendies de forêt et d'inondations » indique Kofi Annan dans ce rapport, tandis que « ses activités continuent de s'étendre aux communautés minoritaires. »